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  • : BenBlog
  • : Ce site / blog artistique et ludique a pour vocation de présenter mes productions, et celles d'auteurs invités : livres, poèmes, chansons, nouvelles, expositions, billets d'humeur sur la vie culturelle, politique, sociale et juridique, émissions de radion, compositions musicales électro-acoustiques.
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3 juillet 2007 2 03 /07 /juillet /2007 15:03
Abel GOURION, Rèves transcrits, XV, 1950-1  Rêves érotiques
 
 
8-9 janvier 1950, 2h matin à 7h
 
Je suis avec un docteur ; je laide comme infirmier ; il m'attend pour l'aider. Or je vais chercher et essayer 1 ou 2 paires de chaussures. C'est dans l'armée, je suis un soldat. Je perds du temps ; quand revient le Docteur est furieux contre moi. Je suis très gêné ; une opération urgente qu'il devait faire se trouve retardée. On me confie un malade ; c'est quelque chose de très bizarre et de difficile à définir. Je reste un temps long ou une nuit avec ce malade ou cette forme qui m'a été confiée. Cette forme se modifie. Je conserve l'impression de n'avoir pas fait ce qui convenait.
(Dans la nuit, j'ai veillé et prié à 2h matin (5 à 10 minutes) et me suis recouché ; j'avais à lire quelques textes et à rester éveillé un bon moment).
 
 
11-12     janvier 1950
 
 
Je dispose d'un gros sac que j'accroche à mon épaule et une valise ; j'attends au-dehors ; une toute jeune fille.
 
 
15-16 janvier 1950
 
Un prêtre me donne un rendez-vous pour le lendemain à 2h après-midi ; il doit m'accompagner chez un médecin ; le rendez-vous est donné par téléphone. Le médecin doit examiner un assuré sur la vie.
 
Dans un train, en 1ère classe, avant Tlemcen()
, et allant à Oran. Une jeune fille me demande si j'ai l'heure ; je dis : 11 heures ½ (à ma montre) ; un des deux militaires présents dit qu'il est 11h05 ou 11h10. Ma montre avance. Un des deux militaires est mal à son aise, il est indisposé.
 
Je suis dans ce train en chemise ; j'ai ce rendez-vous à 2h avec le prêtre ; le train n'arrive que vers la même heure à Oran. Je me mets à m'habiller ; j'enfile le pantalon ; je me dis qu'il faut qu'à Bel Abbès (), je manque quelque chose et que je descende du train pour cela ; afin de pouvoir aller à mon rendez-vous sans être à jeun.
 
 
16-17 janvier 1950
 
Une grande réception, vastes pièces, grand pardon ; Adrienne et moi, nous y passons une après-midi.
 
 
17-18 janvier 1950
 
Toute la nuit, la pensée a été active, l'esprit éveillé ; mais je n'ai conservé aucun souvenir exact. (Le matin spasmes entéro-colitiques) (surveiller le café, ne pas en prendre).
 
 
21-22 janvier 1950
 
Je suis sur un grand navire ; de ce navire je vois la place, le sol glacé qui recouvre la terre. Je suis à terre ; c'est dans un pays étranger ; de l'autre côté du rideau de fer. J'ai quitté le navire, et je me demande si je pourrai le retrouver ; j'avance sur la terre, dans le sens de la direction que prenait le navire. Je me crois en pays étranger ; je vois les chiens remuer ; je n'avais pas vu les habitants ; je commence à les voir. Je vois une rivière, un fleuve, mais plutôt un ruisseau. J'entends un habitant parler français, je lui parle ; il me dit, oui, c'est une rivière. Je suis maintenant avec une toute jeune fille, 15 ans à peine. En descendant pour s'approcher de la berge nous parlons à des gens du pays, deux jeunes gens ; ils nous montrent l'hôtel à côté, disant qu'il est réservé justement aux étrangers de passage. Nous parlons et la jeune fille se fait très câline avec les jeunes gens ; ils se caressent et commencent tout de suite à s'enlacer ; je me précipite et j'ai du mal à séparer la jeune fille des jeunes gens, à l'arracher plutôt de leurs bras. Je vois la rivière, à un détour, devenir un grand port avec de grands navires ; nous pouvons sûrement retrouver le nôtre. Nous sommes environnés par des bassins maritimes avec beaucoup de navires. En retournant à l'auberge avec la jeune fille ; elle est attachante, elle veut se lier à moi ; elle dit qu'à 34/35 degrés (la chaleur de son corps et du mien) elle ne peut plus résister. Elle est toute jeune et belle ; je me dégage de son étreinte avec quelque mal. Nous devons aller déjeuner (il est 6h environ du matin).
 
« Il faut se lever tôt le matin » et aussi dès qu'un rêve se produit dans la nuit, pour le noter et prier.
 
 
Février 1950 avant 4h
 
Je traverse la nuit un tunnel ; j'emporte avec moi 2 manteaux de femme et un panier. Dans le tunnel, 1 ou 2 groupes de travailleurs, endormis et à demi endormis (des indigènes) ; je les salue. A la fin du tunnel, il y a un chantier, barré par un enchevêtrement de poutres ; une de ces poutres s'abaisse comme un pont-levis, et je passe dessus et sors du chantier.
 
Puis un bureau de douane ; un employé vient prendre ce que j'ai ; il revient en me disant que c'est confisqué. Mais si je lui donne 1.000F, il me restituera les objets que j'avais. Je suis indigné. Je retourne voir le chef des douanes. Il est assis en conversation, d'autres personnes assises semblent attendre. A un moment donné, il me regarde et me dit : Non. Je ne suis pas sûr qu'il s'adresse à moi ; je le lui demande ; il répète : Non. Je suis furieux, il ne donne pas d'autres explications de la confiscation de mes biens, malgré la véhémence de mes protestations.
 
 
7-8 février 1950
 
Un avion immense, avec une coque à passagers toute ronde, comme un ballon ; la lumière passe à travers les parois de cette coque. J'ai embarqué dans cet avion ; je demande en arrivant où sont placés mes bagages, que je cherche.
 
 
11-12 février 1950. Vers 7h matin. Lever 7h ½
 
Je reçois la visite de Notre Ami Albert Thomas ; juste après sa sortie, il y a chez moi une réunion des Amitiés Spirituelles, avec des auditeurs ; cette réunion se développe. Puis les auditeurs étrangers partent. Il reste les Amis : Emile Besson, Emile Catzeflis, un autre Ami. Catzeflis qui a regardé dans ma bibliothèque me dit que je n'ai pas grand-chose comme livres. En souriant, je lui dis que j'en ai trop ; je n'ai pas eu le temps matériel de lire la moitié des ouvrages que je possède.
 
 
13 ou 14 février 1950
 
Préparatifs de mon paquetage militaire en vue d'un départ.
 
 
18-19 février 1950
 
Guerre, escarmouches ; je suis pris par le parti ou l'armée adverse. Un moment avant, me rendant compte qu'on allait me prendre, j'avais déposé 2 revolvers, près des soldats du camp adverse. Pendant qu'on nous poursuivait, un compagnon et moi, je lui demande un de ses deux revolvers pour que je puisse me défendre. Départ en auto, une panne ; à ce moment on nous prend. Par la suite, je suis ou me crois en jugement, je me défends avec véhémence : je dis que je n'ai commis aucun acte d'hostilité. Je peux prouver que je puis rester droit, et que j'ai été droit, agir en homme libre. Je ne prononce pas le mot libre ; je sens que cela ne doit pas se dire ; je veux faire entendre que je puis être employé dans le camp adverse, non pour lutter contre mon parti, mais pour agir en êre indépendant, remplir une fonction utile. (11-12 ou 1-2h matin).
 
Vers 5-6h : à Marseille, 3 ou 4 jours d'absence d'Oran. Chez un assureur maritime. Vérification d'un compte ancien avec une dame ; solde 86.000F environ en ma faveur. Puis un fondé de pouvoirs me reçoit; un peu plus tard, je le retrouve un peu en négligé près d'une cuisine ; il s'excuse. Nous parlons d'un séjour qu'il fait à la mer pendant ses loisirs avec sa famille. Un peu plus tard je reviens une 3ème fois pour terminer mes comptes ; personne n'est là sauf une dame de garde. Je crois que tout le monde est allé à la mer pour se baigner ; la dame de garde est un peu embarrassée.
 
 
22-23 février 1950. Juste avant 2h ¼ matin
 
Avec Max Camis ; nous devons aller déjeuner ; je lui suggère d'aller dans le même restaurant où se rend d?habitude un 3ème Ami, pour déjeuner ensemble. Il me dit : oui, en effet, ou c'est juste.
 
 
24-25 février 1950
 
Une pièce et son mobilier d'un parent, et une autre pièce et son mobilier d'un 2ème parent se trouvent avec et dans mon appartement qui comprend en outre quatre pièces : salle à manger, chambre à coucher, salle de bains, cuisine. Avant 4h matin.
 
 
26-27 février 1950
 
1ère partie (vers 4/6h matin). Un restaurant, une dame et un monsieur sont assis presque au bout de la table ; je me place en biais à l'angle de la table, près de la dame. Le monsieur commet une ou deux maladresses, la seconde en jetant par-dessus la table du pain mouillé pour l'envoyer sur une assiette remplie ou destinée aux restes. Je reçois sur la main ce pain mouillé ; le monsieur s'excuse. Puis une ou deux jeunes dames viennent ensuite s'asseoir à côté de moi, sur une autre petite table jointe à la première. Nous pouvons ainsi mieux nous placer tous. Le 1er monsieur se place à côté de moi, sa dame plus loin, les deux autres jeunes femmes à ma droite.
 
2ème partie. Quelqu'un s'étant installé dans une pièce d'un appartement ou d'un bureau que j'occupais. Je veux plus tard le faire sortir, et reprendre cette pièce. Puis je vends une machine à écrire (50.000F) à la soeur de celui qui occupe le bureau. Ce dernier n'est pas content de cet achat ; je l'entends à travers la porte de la cloison discuter avec sa soeur. Puis après, commence la 1ère partie du rêve : je me dirigeais vers un restaurant.
 
 
27-28 février 1950, avant 4h matin
 
J'ai une petite fille née de la veille ; je l'ai confiée à des personnes pour la garder ; de pauvres gens habitant comme dans une pièce magasin où ils dorment. Je reviens après quelques heures ; je prends ma fille dans mes bras ; elle est éveillée, elle me sourit. Puis l'enfant répond quand je lui parle. Je fais remarquer aux gens qui la gardent que la fillette née la veille parle déjà, avec sa voix, sa petite voix d'enfant. Je suis assez surpris. Les gens me font entendre aussi leur contentement et me disent de faire attention à cet effort. Je remets l'enfant dans son berceau ; je dois faire des préparatifs, déjeuner et revenir avec une automobile pour amener la fillette à sa mère.
 
Au-dehors, je longe la jetée du port ; il y a des grévistes en conflit avec la police. Cette dernière se met à effectuer une mitraillade nourrie et prolongée justement sur la jetée où je me trouve. Je m'allonge, puis je me mets complètement à plat. Je remarque que j'ai placé mon côté gauche, le coeur du côté d'où vient le tir des fusils ; les balles sifflent et ricochent autour de moi. Le calme revient ; je vais en un lieu où sont déposés les morts ; il y a surtout des indigènes ; des indigènes pleurent. (Actuellement une grève des dockers est en cours au port ; il y a eu des incidents et des blessés dimanche ; il n'a pas été fait usage des armes à feu).
 
 
2-3 mars 1950, entre 5/6h
 
En mon absence Gilbert Benaflou était venu ; il avait donné le détail d'encaissements faits pour moi : quelques 600.000F, un peu plus même. Il n'avait pas laissé les fonds. Il voulait disait-il une indemnité de travail pour cet encaissement. On cherche la liste des quittances remises ; Sylvia a une liste incomplète ; j'en cherche une autre qui avait été faite. Je descends l'immeuble où je me trouve. En bas, j'ai sans doute oublié quelque chose ; je remonte, je passe dans les pièces de mon appartement ou bureau, enfilade de quelques pièces. Puis tout en haut de l?immeuble, le dernier étage, divisé en 3 grandes parties avec des vitrages en grand nombre. Adrienne m'avait dit avant (quelque temps avant) que ce serait bien pour mon bureau. Des braises apportées par le vent qui souffle fort; je retrouve Gilbert. Je dois refaire le compte des fonds qu'il a encaissés.
 
Rêve érotique. Pas de veille, ni lecture, ni prière ; ou prière insuffisante. Alors que la nuit d'avant j'avais travaillé utilement (lu quelques textes Ruysbroeck et St J. de la Croix).
 
 
21-22 mars 1950, 2/3h matin
 
Rencontre d'Emile Pérez (décédé il y a 15 ans environ, cousin germain) dépenaillé, misérable, mal vêtu.
 
 
Nuit du jeudi saint. 22 à 23 mars 1950. Coucher à 2h matin. Réveil vers 6h ½. Avant réveil.
 
Je conduis un autobus. Un grand autobus. Je veux avertir les passants et appuyer sur le bouton de la corne d'avertissement ; le son est faible, inexistant. J'appuie plusieurs fois. C'est la batterie qui doit être à plat. Je me souviens que je n'ai pas touché à la batterie depuis que j'ai l'autobus, depuis longtemps. Je pressens que le car ne va plus pouvoir avancer ; je m'approche et serre l'autobus contre un trottoir, pour qu'il ne gêne pas la circulation ; puis je m'arrête. Contre le côté droit de l'autobus il y a un lampadaire électrique assez haut, de 8 à 10 mètres ; j'essaie de maintenir debout ce lampadaire en m'arrêtant ; il y a un homme avec moi ; mais nous n'y arrivons pas. Le lampadaire qui est composé de 2 branches s'ouvrant, et vissé vers le sommet, s'ouvre entièrement et tombe à plat sur sa double longueur, sur le sol (schéma d'explication). Je crains qu'il n'y ait quelque chose de cassé ; je ne vois plus que ce lampadaire à terre.
 
(Note : je pensais à veiller toute la nuit ; mais je me suis couché à 2h pour me réveiller à 7h. C'est le service de la vie que je ne surveille pas en moi (la batterie) et donc je dirige difficilement l'autobus (mon existence et ceux que je conduis), ou autour de moi, ou l'origine de la vie que je ne contrôle pas et que je ne surveille pas. Et le lampadaire (la lumière) fait une chute, et tombe. J'ai une responsabilité, une direction, dont je ne surveille ni ne vérifie le fonctionnement, les rouages, et l'entretien et je laisse se briser le flambeau).
 
 
28-29 mars 1950, entre 1h et 3h
 
Je pêche ; j'accroche un poisson et l'amène au rivage ; il sort 2 poissons, un très gros, une pièce de taille, l'autre moins gros, une assez belle pièce cependant. Ce 2ème poisson a une partie du corps arrachée (la tête), c'est celui que j'ai tiré, et j'ai tiré trop fort quand il a mordu la ligne. Il me semble bien que mon poisson est le 1er, le plus gros ; mais il est pris par un ou des pêcheurs qui l'on tiré en même temps que j'ai tiré le mien.
 
Après 5h. Une grande foule de gens, par 3 ou 4, en file ; je ne sais pas ce que nous faisons ; nous circulons ; je me détache du milieu, avec d'autres relations et je me place à la fin de la file.
 
 
4-5 avril 1950
 
Une grande salle surélevée au bord de la mer ; une mer démontée, les vagues roulent violemment et descendent le long des rochers ; une pluie diluvienne ; il y a des stores en bâches qui protègent en avant la salle où nous sommes : Benguigui assureur et moi, Duparc qui nous a invités, et un 4ème partenaire, à un repas. Duparc s'occupe surtout du 4ème convive ; il fait une longue partie de cartes avec lui ; Benguigui et moi nous bavardons. Benguigui conte quelque chose à l'oreille, mais à voix forte, à D., qui lui dit à voix basse et ferme, à plusieurs reprises, « Doucement ». Mais B. ne comprend pas et ne parle à voix basse qu'après plusieurs « Doucement » de F.D., qui me dit à moi : sinon il va se faire entendre de toute la salle. B. et moi nous sortons, la pluie a cessé, complètement, il y a du soleil, il fait beau ; nous sommes agréablement surpris. Nous grimpons les rochers. J'accroche une ou plusieurs grosses pierres mal fixées sur le sol ; elles risquent de céder ; je redescends.
 
Dans une maison petite, vieille, une maison sordide, sale ; je grimpe 2 ou 3 étages ; c'est sale, cela sent mauvais, et la misère. Puis au haut de l'immeuble, je redescends ; des eaux d'infiltration sales, des urines me tombent sur les cheveux, le visage. Je sors dans la rue ; heureusement la pluie se met à tomber. Je suis pied nu et vêtu assez sommairement ; la pluie me rince en quelque sorte. Puis je trouve un bout de savon parfumé ; je me nettoie les mains. Je m'essuie le visage avec mon linge de corps.
 
 
11-12 avril 1950. Avant 2h30
 
Un groupe de jeunes gens, garçons et filles ; à la campagne. Une toute jeune fille se blesse ; elle est mignonne et menue. Blessure à une jambe, une fracture. Ses amis en la tenant pour la transporter la font souffrir ; je la prends dans mes bras ; elle n'est pas lourde. Je la transporte ; arrivés près d'une bâtisse, un peu ronde, je la dépose sans doute, car au bout d'un instant, j'entends sa voix (de la jeune fille) et celles des autres jeunes gens, mais je ne les trouve pas. Ils sont dans le bâtiment, je les entends comme s'ils étaient près de moi, mais je ne les vois pas. Je contourne le bâtiment, j'aperçois des enchevêtrements de murs, où l'on peut à peine s'engager, même une personne ; à force de chercher, je finis par me trouver à l'intérieur du bâtiment. Une sorte de roue, manoeuvrée à la main, descend du plafond ; quand je tourne la roue vers la gauche, l'intérieur de la bâtisse devient plus compréhensible ; on voit mieux ce qui se passe, on aperçoit des gens, des femmes seulement. Je vois des jeunes femmes, l'une d'elles contre moi ; c'est un acte érotique qui se prépare. Je me ressaisis ; je tourne la roue du plafond à droite, la scène s'obscurcit ou diminue progressivement. Une seule jeune femme s'accroche à moi, pour me retenir, ou pour me suivre ; pour me suivre plutôt, comme si elle voulait s'échapper aussi. Je tourne encore la roue à droite ; la scène devient floue, disparaît, la jeune femme aussi entraînée par une autre.
 
Je me trouve dehors ; je m'éloigne en reculant ; j'aperçois un allemand d'un type bestial. Sans le vouloir, je fais un signe, soit pour lui dire au revoir ; mais il semble que ce soit le chef de l'établissement d'où je sors. Il s'approche et m'appelle. Je fais le mouvement de m'en aller. Il appelle à lui un homme qui va monter sur une moto et me poursuivre ; je comprends que je n'aurais pas le dernier mot. Je reviens, il me fait comprendre de payer, que cela coûte cher (d'être entré dans l'établissement). Je lui dis que je peux lui donner tout le contenu de mon porte-monnaie.
 
Je prie plusieurs fois, ces rêves tentent de revenir ; je prie encore ; nouveau rêve vers le matin.
 
 
20-21 avril 1950
 
Soirée maison ; tous disposés. Nous bavardons Maman, Gaby, Pierrette et moi jusqu'à minuit ½. Un peu fatigué ensuite. Café fort, tabac (cigarette dans la journée), rêve éro. Prière à 2-3 reprises ; sommeil agité, ½ sommeil ; caresses, sans rap. Puis vers le matin à 7/8h, assoupissement (et rêve éro avec suite). Fat. Toute la journée (dès relâchement, je tombe).
 
 
21-22 avril 1950
 
Alain fait pipi sur un mur de clôture, en haut de ce mur, sans se gêner, près d'un colonel et moi. Cela met en fureur ce colonel. Il secoue Alain. Je lui dis que ce n'est pas son habitude. Il monologue qu'on devrait entretenir la maison qu'il nous a louée, à Adrienne et moi. C'est une maison avec un jardin ; l'entourage, les bordures du jardin ont de l'herbe ; mais le Colonel est déjà parti furieux.
 
Dispute avec quelqu'un ; il a parlé de Juif ; il venait de se disputer avec un autre. J'allais franchir une porte, un calot militaire sur la tête ; j'ai franchi la porte et il veut m'y faire rentrer. Je me mets dans une fureur totale ; des gens s'assemblent qui lui sont favorables, puis un agent qui n'intervient pas, car tout le monde nous laisse disputer. J'empoigne mon homme, après lui avoir donné un soufflet assez léger, et je le secoue, mais les assistants se jettent entre nous pour m'empêcher surtout de me laisser le battre car j'ai le dessus. Mais au lieu de frapper, je le dispute surtout en paroles et en le secouant. Puis mon adversaire, après une dispute d'un bon moment, s'en va, avec quelques-uns des badauds. Tous finissent par s'éloigner. Je ne retrouve pas mon calot, mais un autre plus usé. 2h matin.
 
 
25-26 avril 1950 avant minuit
 
Une dame malade, affligée d?un lourd appareil collé à elle. Elle transporte des malades impotents, alourdis comme elle d'un lourd appareil adapté et uni à leurs corps ; on doit les radiographier. Cette dame parle à un homme. Je suis chargé par un télégraphiste de transmettre un message ; il le dépose sur un mur ; je vais prendre le message. Il y a une gerbe que je dois offrir ou remettre. Je veux fermer les fenêtres de la maison où je me trouve, pour aller porter le message. J'ai du linge sur les fenêtres à enlever ; la fenêtre ou la porte en est encombrée ; j'entends à l'intérieur les voix des miens. Je jette les linges sur le lit.
 
 
27-28 avril 1950, avant 3h
 
Je recherche dans un magasin des papiers personnels qu'on y avait déménagé de notre maison familiale, avec des meubles et des objets. Ce magasin est malpropre. Le local appartient à mon frère Emile, mais il est occupé par un représentant ou commerçant ; ce dernier arrive, je me présente. Croyant que je suis Emile Gourion, il m'explique qu'il a obtenu le magasin du propriétaire, et ce dernier ou lui-même réserve une compensation à Emile : un appartement. Je dis que je ferai la commission, et que je suis en train de chercher des papiers ou des objets personnels. Il me laisse ; je continue mes recherches ; c'est très sale. J'ouvre une boîte en fer remplie de vieux papiers ; il y a des cafards, des bestioles ; je referme. Je ne trouve pas ni meubles à moi ni rien qui m'appartienne.
Image:Mosquee-Sidi-bou-Medine.jpg

 
 () Tlemcen (du berbère Talamsan, forme contractée de Tala-imsan qui signifie « source tarie », en tifinagh: ⵜⴰⵍⴰ ⵉⵎⵙⴻⵏ et en arabe: تلمسان) est une ville du Nord-Ouest de l'Algérie, et le chef-lieu de la wilaya de Tlemcen.

Située dans l'arrière-pays, la ville est située au cœur d'une région de vignes et de culture d'oliviers et réputée pour ses cuirs, ses tapisseries et son industrie textile. Les influences culturelles berbères, arabes, turques et françaises à l'époque coloniale en ont fait un haut lieu du tourisme.http://fr.wikipedia.org/wiki/Tlemcen

() Sidi-Bel-Abbes est à 470 m d'altitude, située sur la Mékerra, au centre d'une vaste plaine comprise entre le djébel Tessala au Nord et les monts de Daya au Sud. Sidi-Bel-Abbes était connue comme base du 1er régiment de la légion étrangère.
Les Béni Ameur : au 14ème siècle, la zone de Bel-Abbes est occupée par les Béni Ameur qui étaient divisées en trois familles : Amarnas, Hazedj et Sidi-Brahim. C'est en 1843 que le général Bedeau construisit une redoute sur la rive droite de la Mékerra en face de la Koubba de Sidi-Bel-Abbes, pour contenir la puissante confédération des Béni Ameur qui tentèrent un courageux soulèvement en 1845, après lequel ils furent expulsés de leur territoire.

Sidi-Bel-Abbes fut construite par les Français sur un plan en damier dans une enceinte rectangulaire, percée de quatre portes, indiquant les points cardinaux. Portes et murailles ont été démolies et remplacées par d'amples places et boulevards.

A 1,5 km du centre se trouve le marabout de Sidi Bel Abbes, c'est celui d'un saint personnage de la lignée des descendants du Prophète et fils de Sidi El Bouzidi qui aurait vécu au 18 ème siècle, qui a laissé dans toute la région un souvenir vénéré et donné naissance à de merveilleuses légendes.http://www.djamila.be/Documents/sba.htm

 
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