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  • : Ce site / blog artistique et ludique a pour vocation de présenter mes productions, et celles d'auteurs invités : livres, poèmes, chansons, nouvelles, expositions, billets d'humeur sur la vie culturelle, politique, sociale et juridique, émissions de radion, compositions musicales électro-acoustiques.
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26 novembre 2007 1 26 /11 /novembre /2007 13:14
Rencontres           Dédicaces
30072006458.jpg
 
          avec Abraham Bengio
                                    Directeur général adjoint de la Région Rhône-AlpesAbraham-Bengio.JPG
 
à l’occasion de la sortie de son livre
 
QUAND QUELQU’UN PARLE, IL FAIT JOUR 
 
UNE AUTOBIOGRAPHIE LINGUISTIQUE

200708-Contamines-181-copie-1.jpg
 
  
d'abord
 
Le jeudi 29 novembre à 19h30
 
à la Communauté Juive Libérale Rhône-Alpes
 
7, quai Jean Moulin
69001 – Lyon
tel : 04 72 00 27 13
 
Métro Hôtel-de-Ville
 
 
2007.08_contamines_165.jpg 

ensuite une conférence sur
le juif dans l'œuvre d'Albert CohenAlbert Cohen

La figure du juif  

dans l'œuvre d'Albert COHEN
 
 
 
Conférence
d'Abraham BENGIO
 
 
mercredi 12 décembre
 à 20h 30
 
Salle Condé
30 rue de Condé   Lyon 2e
(métro Ampère ou Perrache)
 
 
 
P.A.F. : 10 €   Tarif réduit : 5 €
 
  
Amitié judéo-chrétienne Groupe de Lyon et région
6 avenue Adolphe Max    69 005 LYON
amijc.lyon@free.frww.ajcf-lyon.org


 
 
 
 
 

  " Un Tangérois parlant toutes les Langues de la Méditerranée ": 
ainsi Jorge Semprun a-t-il un jour qualifié Abraham Bengio. 
Il faudrait ajouter que cet agrégé de lettres classiques, 
ce haut fonctionnaire expert ès affaires culturelles, 
est aussi un militant enthousiaste de la diffusion artistique 
et du dialogue entre les cultures. Flamboyante déclaration 
d'amour à la langue française et à l'école de la 
République, cette " autobiographie linguistique " 
d'Abraham Bengio est aussi un plaidoyer passionné pour 
le plurilinguisme. Elle est suivie d'un entretien avec 
Thierry Renard, cavalcade joyeusement désordonnée qui 
- de Tanger à Charbonnières-les-Bains en passant par 
l'abbaye de Thélème, la grotte Chauvet-Pont-d'Arc 
et le conflit israélo-palestinien.
 
 
" Un jour, disait Boris Vian, il y aura autre chose que le jour... ". 
2007.08-Contamines-185.jpg2007.08-Contamines-185.jpg
 

OUVRAGES, ARTICLES ET DOCUMENTS RECOMMANDES

Léon Tolstoï (1828-1910)

 

Quand quelqu'un parle, il fait jour, une autobiographie linguistique, Abraham Bengio, La Passe du vent, Vénissieux, 2007

Abraham Bengio, acteur culturel de premier plan, ancien professeur de Lettres, amoureux des langues et fin connaisseur des cultures, nous offre une superbe méditation sur notre temps, à travers le prisme de la langue. "C'est par la langue, dit-il, qu'il est devenu Français" ... Méditation sur l'identité, sur les soubresauts de notre histoire contemporaine, ce livre est aussi une véritable leçon de "sagesse"... sagesse inconfortable, certes, mais la seule possible probablement.

Au passage un texte particulièrement intéressant sur le rapport d'un intellectuel avec "la pédagogie" et le renversement auquel il a donné lieu.

extrait du site de Philippe Meyrieux

 

Abraham Bengio est né le 6 octobre 1949 à Tanger, en Maroc et il a été naturalisé français en 1971.

Après des études et de nombreux diplômes en poche (maîtrise de lettres classiques, puis agrégation de lettres classiques ; licencié en linguistique générale), il a successivement été, entre autres, professeur de lettres dans un lycée en région parisienne, directeur de l'Institut français de Madrid, directeur régional des affaires culturelles de plusieurs régions, délégué général adjoint à la langue française et aux langues de France... Outre sa langue maternelle, l'espagnol, il pratique notamment le français, l'anglais, l'italien, l'hébreu et le catalan... Par ailleurs, Abraham Bengio a aussi été président de la Maison d'Izieu, mémorial des enfants juifs exterminés.

Il vient de sortir un livre d'entretiens le 12/10/2007 : Quand quelqu'un parle, il fait jour - Une autobiographie linguistique, Edition La Passe du vent, 192 pages, 13 €

EXTRAITS

"Sans doute aggraverai-je mon cas en confessant que je me suis longtemps méfié des pédagogues. Les choses me semblaient très simples. On aime le français, ou les mathématiques, ou l'histoire. On y consacre sa vie. On s'aventure alors sur des territoires jusque-là inexplorés. Un jour vient où, parce qu'on vous en juge digne, on vous confie des élèves, de jeunes esprits que vous avez la chance inouïe de pouvoir entraîner avec vous, derrière vous - jusqu'au jour où vous aurez la fierté de les voir passer devant vous. Votre coeur déborde,votre bouche s'ouvre. Vous êtes devenu un maître, vous n'existez que par vos élèves et dans votre commune passion pour la science. Quel besoin de pédagogie ? Celui qui meurt de soif, ai-je besoin de lui enseigner à boire ? Je préfère puiser pour lui de l'eau fraîche, à pleins seaux ! Au fond, je souffrais - excusez du peu ! - du syndrome de Malraux : sa religion de l'art l'inclinait à penser que l'oeuvre s'impose d'elle-même, que sa présence réelle suffit à toucher tous les coeurs sans qu'il soit besoin d'aucune médiation ; et moi, qui ai tant admiré certains de mes maîtres, je ne faisais guère de différence entre l'enseignement et la révélation. Seul le mauvais latiniste, le géographe hésitant, incapables de susciter l'enthousiasme de leurs élèves pouvaient avoir besoin de la science pédagogique, cette béquille de l'incompétence.

J'ai été guéri d'abord par là-même où j'avais péché. C'est-à-dire que j'ai connu des militants généreux et enthousiastes dont je ne pouvais douter qu'ils fussent des maîtres selon mon cœur : mais c'étaient aussi des maîtres de pédagogie. J'ai vu ainsi une amie très proche descendre dans l'arène (elle enseignait, par vocation, dans un des quartiers les plus difficiles de Barcelone, peuplé de charnegos)(1). Elle se saisissait d'un problème difficile. Elle le réduisait à une série de propositions simples, en organisait la progression, inventait des exercices adaptés aux élèves dont elle avait la charge. Elle ne baissait pas les bras tant qu'un seul d'entre eux n’avait pas effectué le parcours. J'en avais les larmes aux yeux : on pouvait donc aimer ses élèves autant que la discipline qu'on était chargé de leur enseigner !

C'est dans ce grand écart que se tient ma réponse la plus intime à votre question. Tant pis si elle apparaît un peu utopique. Qui sait même si ce n'est pas d'un peu d'utopie que l'école a aujourd'hui besoin ? Je crois que l'école doit avant tout former des citoyens, dont on aura développé la lucidité et l'esprit critique sans tuer la curiosité, l'ouverture au monde, la faculté d'émerveillement. Et je crois dans le même temps qu'il n'est pas de meilleure manière d'y parvenir que de susciter leur admiration, d'éveiller chez eux l'esprit d'émulation, le désir de s'instruire, non pas tant pour vaincre les autres que pour se dépasser soi-même. Le reste, les outils, la méthode, le programme, sera facile à acquérir pour celui qui a découvert que décidément oui, il n'est rien de plus gai que le savoir ! "

(1) C'est le nom, très péjoratif, que les Catalans donnent aux immigrants de l'intérieur, notamment andalous; étymologiquement, le mot désigne un chien dressé pour chasser la nuit...

 

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25 novembre 2007 7 25 /11 /novembre /2007 09:17
Casper, et l'autre côté du Monde,
                  Conte, par Michèle Rodet
Dora-PROTOULIS-008-copie-1.jpg
illustrations Dora Protoulis


 
1
 
Il était une fois, un jeune garçon nommé Casper. Casper était un petit d'homme, comme vous et moi. Du moins le croyait-il ! Jusqu'au jour où il découvrit le sort bien particulier que la vie – qui a plus d'un tour dans son sac – lui avait réservé ! Tout commença par une histoire d'amour. Quoi de plus banal qu'une histoire d'amour, n'est-ce pas ? Et pourtant…
                                                                  DORA-PROTOULIS-003.jpg
Casper était sorti à vélo. Il adorait faire du vélo, sentir la mécanique répondre au moindre de ses gestes, le ventcaresser sa peau, le parfum des saisons... Depuis qu'il avait douze ans, ses parents le laissaient aller seul sur les routes. Aussi enfourchait-il son vélo comme un chevalier errant son destrier : libre d'aller où bon lui semble.
Ce soir-là, donc, Casper était sorti avec un seul désir : rouler vers le couchant. Pour prendre un bain de couleurs. Car lorsque sa peau se cuivrait, il était un indien peau-rouge, fier et musclé, galopant cheveux au vent parmi les croupes herbeuses des montagnes… Il était un mongol peau d’or au regard perçant, petit mais râblé, chevauchant dans la steppe infinie, faucon au poing !DORA-PROTOULIS-001.jpg
Tout au monde enchanté que le crépuscule lui ouvrait, Casper arriva à un carrefour inconnu. Il freina et posa un pied à terre pour s'orienter et décider de sa route.
C'est là qu'il la vit pour la première fois !
Elle avait la même taille que lui et se balançait souplement sous la brise du soir, la tête tournée vers le soleil… Ebloui, Casper resta de longues minutes, à la regarder, le cœur battant. Soudain, il tourna bride et fila droit chez lui. Il fouilla son placard, trouva le bocal de verre qu'il recherchait, l'accrocha sur son porte-bagages et remonta en selle.
Vite, il retourna au carrefour des Quatre Routes, enleva sa belle, l'installa en croupe et rentra avec mille précautions chez lui.
Aussitôt, il aménagea pour elle une place dans sa chambre.
             DORA-PROTOULIS-012.jpg
 
2
 
Cent fois par jour, il venait admirer l'objet de ses amours. Mais bientôt la douce créature commença à s'étioler. Malgré les tendres soins dont il l'entourait, elle se rembrunit, se referma et perdit de son éclat. Casper s'alarma : peut-être, lui manquait-il quelque chose…? Mais quoi ? Ne lui donnait-il pas tout ce dont elle avait besoin ?DORA-PROTOULIS-006.jpg
Un soir, elle fut atteinte de langueur : sa taille ploya et, sous le poids de sa tête, se courba jusqu'à terre. Lorsque sa peau se couvrit de taches grisâtres, Casper, inquiet, alla interroger ses parents. Mais sa mère se défaussa d'un : « Je n'y connais rien ! », tandis que son père prescrivait : « Tu n'as qu'à l'attacher à un tuteur. » La mort dans l'âme, Casper noua des liens autour du corps de sa bien-aimée. Mais elle ne s'en porta pas mieux.DORA-PROTOULIS-016.jpg
 
Il décida alors d'interroger Clara. Clara était sa marraine. Casper adorait sa marraine. Il faut dire que c'était une fée… Quoiqu’elle pratiquât son art secrètement, ses jeux de mots pouvaient alerter sur sa véritable nature. Et Casper était extraordinairement sensible à son esprit.
Clara l'écouta attentivement et réfléchit.
« Tu vas aller voir Lucien, lui enjoignit-elle. Il te conseillera judicieusement. Mais c'est un magicien et il est difficile à aborder… »
Clara se leva, disparut et revint avec le plus ravissant cygnede cristal qui existât sur terre… Son eau était si pure qu'elle difractait le moindre rayon de lumière en de ferriques arcs-en-ciel. Elle déposa la miniature au creux de la paume de Casper.
« Si sa porte reste close, tu te rendras chez lui après latombée de lanuit. Une fois sa lampe allumée, tu déposeras le cygne dans l'oculus situé à côté de sa porte. Alors tu chanteras à haute voix :
         Printemps vert, mousse et primevère,
                                    Eté blond, soleil et chardon,
Automne or, lis et mandragore,
Hiver blanc, crocus et diamants !
Nouvel an, recommencements !
Et il ouvrira sa porte. »DORA-PROTOULIS-004.jpg
 
3
 
Aussitôt, Casper se rendit chez Lucien. Mais il eut beau frapper et appeler, la porte resta close. Aussi revint-il la nuit, déposa le cygne dans l'oculus dès que la lampe fut allumée et chanta à haute voix :
        Printemps vert, mousse et primevère,
                                    Eté blond, soleil et chardon,
Automne or, lis et mandragore,
Hiver blanc, crocus et diamants !
Nouvel an, recommencements !
A peine eut-il achevé son chant que la porte s'ouvrit ! Lucien bondit sur le seuil en criant : « Clara ! » Il scruta un instant l'obscurité et lorsqu'il aperçut Casper, grogna :
« Qui es-tu ? Que fais-tu là ? Comment connais-tu ce chant ?
- Je viens vous consulter pour une fleur, répondit l'adolescent d'une voix vibrante.
- Et pourquoi ce soudain intérêt pour les fleurs ?
- Je suis amoureux d'une fleur ! Depuis Lundi ! Elle était si belle que…
- Attends ! Attends ! l'interrompit Lucien. Qui t'a envoyé ?
- C'est Clara. Clara est ma marraine. Je l'adore ! Elle a un drôle de sens de l’humour…
- Je sais, je sais… murmura Lucien. Rentrons. »
Casper pénétra dans le laboratoire de son hôte et, une fois assis, poursuivit :
« Je m’appelle Casper. Quand Clara m'a offert mon vélo, elle m'a dit : "Avec un tel coursier, tu pourras aborder l'autre côté du monde ! Désormais, je t'appellerai Casse-peur l'Explorateur !" Sur le coup, je n'ai pas fait attention : j'étais tellement excité et impatient d'essayer mon vélo… »
 
Saisissant alors toute la poésie qui présidait à leur rencontre, Lucien interrogea Casper :
« Dis-moi : Qu'est-ce qui arrive à ta fleur ?
- Je crois qu'elle est malade…
-         Et si tu me racontais toute l'histoire, depuis le commencement ? »
Casper se confia à l'oreille attentive de Lucien, cependant que le magicien ponctuait son récit de petits gémissements et de froncements de sourcils. Lorsque l'adolescent se tut, il grommela : « Comportement de cosaque…! Toute une éducation à refaire ! »
 
4
 
Il est vrai que Casper avait encore bien du chemin à parcourir.
 « Et ta fleur, que dit-elle de tout cela ? interrogea Lucien.
- Mais ?! C'est une fleur ! rétorqua Casper, elle ne parle pas !
- Voyez-moi cela : elle ne parle pas ! ironisa Lucien. Elle ne parle pas ou c'est toi qui n'as pas eu les oreilles pour l'entendre ?
Casper en resta coi.
- Comment s'appelle-t-elle ?
- C'est un tournesol, DORA-PROTOULIS-007.jpgrépondit Casper avec un soupçon d'hésitation.
- Tournesol est le nom de sa famille. Mais son prénom, quel est-il ? insista Lucien.
Casper se tut.
- Et lorsque tu l'as déracinée, lui as-tu demandé son avis ? Etait-elle d'accord pour être enlevée aux siens ? D'accord pour vivre isolée chez toi ? D'accord pour habiter dans une maison, sans air et sans soleil ? D'accord pour que ses racines soient emprisonnées dans un bocal ? D'accord pour …
- Assez ! intervint Casper rouge de confusion. J'ai compris ! Je me suis comporté en barbare ! »
Il ramena ses genoux contre sa poitrine et couvrit son visage de ses mains.
« Les fleurs parlent. Elles chantent plutôt : il émane d'elles comme une musique. Ecoutes-moi bien, petit : les fleurs aussi ont une âme. Si les fleurs n'avaient pas d'âme, elles ne tomberaient pas malades… La maladie est le langage que les êtres vivants emploient pour exprimer combien un manque de respect les a affectés. Tous les êtres vivants ont un corps, une âme et un langage. Et sont sensibles à la douleur, la souffrance, l'affection et la joie. Comme toi et moi. »
Casper, consterné, marmotta entre ses doigts :
« J’ai manqué de respectDORA-PROTOULIS-007.jpg envers ma fleur. Elle doit me détester maintenant.
- Elle ne te connaît que masqué, remarqua Lucien.
- Masqué ? interrogea Casper désarçonné, en découvrant son visage.
- Oui ! Lorsque tu es arrivé chez moi, tu portais encore ton masque de barbare arrogant. Or à présent il est tombé : ton visage est nu. Peut-être ta fleur y sera-t-elle sensible ? »
 
5
 
Casper aperçut alors, au loin, l'autre côté du monde. Bien qu'il vît aussi les gouffres qui l'en séparaient, une lueur d'espoir s'alluma en lui.
« Voudrez-vous m'aider à apprendre le langage des fleurs ? » demanda-t-il à Lucien en se levant. Ravi, le magicien acquiesça en raccompagnant son visiteur.
Casper roula, à la lueur de la lune, jusqu'au carrefour des Quatre Routes. Il s'assit face au massif de tournesols et veilla, là, longtemps, les oreilles grandes ouvertes. Au plus profond de la nuit, il rentra chez lui, prit une pelle ainsi que sa bien-aimée et s'en retourna au lieu où elle avait grandi. Il y creusa un trou - en préservant les racines de ses sœurs – et la replanta. A l'aube, il rentra chez lui, l'âme en déroute et les larmes aux yeux. Il se coucha et, malgré son chagrin, s'endormit le cœur léger, sûr qu'il était d'avoir eu les oreilles pour entendre sa fleur.DORA-PROTOULIS-006.jpg
 
C'est ainsi que Casper reçut sa première leçon de magie. De nombreuses suivirent. Souvent, à l'heure du couchant, il filait au carrefour des Quatre Routes. D'abord, il ne fit qu'écouter de loin le subtil ramage des Tournesol. Peu à peu, il s'en approcha. Puis il s'enhardit et se risqua à leur parler dans leur langue. Naturellement, cela les fit beaucoup rire car son accent était vraiment fantaisiste. Mais cela les toucha aussi : il était le premier humain à faire l'effort de les aborder ainsi.
Sa fleur recouvra peu à peu sa santé et son éclat. Et un soir, elle accepta de lui parler et lui souffla son prénom : do la ré sol doDORA-PROTOULIS-010.jpg.
 
Lorsque Casper atteignit l'âge d'homme, il devint magicien. Il allait et venait librement de chaque côté du monde. Bien qu'il n'ait put combler tous les fossés de son ignorance – loin de là -, il vécut en bâtissant les ponts nécessaires pour vivre heureux et en harmonie avec toutes les créatures qu'il lui fut donné de rencontrer.
Et jamais il n’oublia l’éclatant Anatole : do la ré sol do.
Dora-PROTOULIS-008-copie-1.jpgDora-PROTOULIS-008-copie-1.jpgDora-PROTOULIS-008-copie-1.jpg
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28 octobre 2007 7 28 /10 /octobre /2007 02:35


Patrice Giorda


photo Myriam Belhadj


   Patrice Giorda est peintre. Un vrai. Un angoissé, non pas que les heureux papillonants le soient moins, vrais, mais lui a l'angoisse à fleur de peau...et de pinceau. Un homme  exigeant avec lui-même, avec son art et, accessoirement, avec les autres et l'art des autres. Exigeant avec son art, oui,  sa signification, le jeu des ombres et des lumières, celui des couleurs qui transfigurent sa toile. Voici un patchwork bien imparfait, non pas de l'exhaustivité de son travail, mais de quelques éléments de celui-ci glanés sur son site et ailleurs. Giorda ? Un chantier permanent, comme son livre sur Venise sans doute, à paraître en décembre. Et outre sa peinture, Giorda sait trouver et écrire les mots qui touchent. Voyez donc ses "paroles", en cliquant ici. Oui, ICI. Pour sa dernière publication, voir la note en bas de page (1).

Ben.



Fête de Lumières

La Fête des Lumières attire chaque année le 8 décembre des centaines de milliers de promeneurs dans les rues de Lyon pour le spectacle inédit d'une ville transfigurée par la lumière. C'est l'occasion d'inviter artistes et concepteurs de toutes disciplines à réaliser des projets en lumière éphémères qui traduisent la richesse et la diversité de la création contemporaine : artistes, scénographes, architectes, designers et concepteurs lumière. Les promeneurs peuvent assister à de nombreuses mises en lumière dans toute la ville.

De 1993 à 1997, pour le 8 décembre à Lyon, des milliers de lanternes flottantes sur la Saône.

Patrice Giorda est à l'initiative de « Parole d'Amour » : des lanternes flottantes conçues par des adolescents en difficulté, et une parole d'amour écrite par le promeneur lyonnais, qui s'en va au fil de l'eau ...

Participation d'artistes plasticiens pour l'illustrations des lanternes, vendues au bénéfice d'associations caritatives venant en aide à l'enfance maltraitée, avec le soutien de SLEA  

(Société Lyonnaise pour l'Enfance et l'Adolescence) et la Ville de Lyon. 
                                                                                                              



 



contact@giorda.fr 

CITATIONS

 

 

- Giorda 1997-2000

- Le noir ou l'absence incarnée

- Les ménines

- Interviews

 

Ensemble de cinq textes rassemblés dans le 
catalogue GIORDA 1997-2000

Centre d'Art Contemporain de Feurs, 2000

1. J'ai remarqué que je peins toujours avec la 
conscience des couleurs que je veux mélanger, mais jamais avec la conscience des couleurs que je peux obtenir par le 
mélange ; dit autrement, je ne cherche jamais à faire un orange mais je sais qu'en un certain endroit de la toile je vais devoir 
travailler avec le rouge et le jaune.

Après chaque séance de travail, je note toutes mes 
couleurs : je fais un petit croquis du tableau sur lequel 
j'inscris la composition 
de tous les mélanges et les couleurs pures. Le 
lendemain , je peux ainsi reprendre plus facilement. 
Parfois, sans être devant la toile, je regarde mes 
cahiers de notes comme on feuillette une partition 
de musique et j'essaie de comprendre « quelque 
chose ». Mais derrière cette application à noter, il y a 
une inquiétude : celle que la peinture n'est que 
discontinuité, du bleu, du rouge, du jaune.

Inquiétude parce que, dans la peinture, le « Souffle »
n'est plus simplement, comme dans le dessin, 
électricité qui parcourt les lignes, mais lumière qui 
a besoin de l'abîme pour éclairer. Comme s'il fallait 
entre deux couleurs posées sur la toile creuser un 
abîme et le franchir dans le même temps ; ce 
creusement où s'élance l'être tout entier serait alors 
la condition de l'oeuvre, un peu comme, il me 
semble, la déchirure est la condition de la parole.

In Nouvelle Biennale de Paris 1985, Electa Moniteur, 1985, p.266.


2. Mon spirituel, c'est cet invisible mélange qui fait 
que tel rouge, composé de rouge cadmium, de 
Véronèse et de Naples, et placé à côté de tel bleu, 
composé de cobalt, de citron et de Véronèse, éclatera
d'une lumière qui les transfigurera tous les deux. 
Ôtez le Naples au rouge ou le citron au bleu ; et 
l'on n'aura plus que de jolies couleurs juxtaposées,
mais le miracle de la peinture aura cessé d'étreindre 
l'âme, car la lumière naît à partir du moment 
où la couleur cesse d'exister pour devenir Espace.

Dix ans de peinture, Centre d'art contemporain de 
Saint-Priest, 1993, p.12.


3. La lumière d'un tableau.

Dans une pièce noire, un tableau ne se voit pas. 
C'est éclairé qu'il révèle sa lumière. Mais un tableau 
n'est pas une source de lumière : la lumière qu'il 
renvoie, n'est qu'un travail complexe sur la lumière 
qu'il reçoit - la lumière qui l'éclaire.

Les pigments rouges renvoient la perception d'une 
couleur rouge. Les pigments verts, celle d'une couleur 
verte. Mais si dans le rouge il y a une pointe de pigment 
jaune, de pigment violet et de pigment vert, la lumière 
diffusée par ce rouge aura une complexité dont 
l'oeil ne percevra pas la richesse. Je ne pourrai pas 
dire que dans ce rouge il y a du vert, du violet et du 
jaune, car mon oeil ne saura distinguer ces couleurs. 
Mais tous ces pigments non dissous dans le mélange 
continuent d'exister et de travailler la lumière 
qu'ils reçoivent. Ils me renverront, sans que j'en 
aie conscience, la lumière colorée que leurs pigments 
diffusent.

Il est faux de penser qu'un tableau puisse se réduire à 
ce qu'on en voit - ou bien c'est que son efficacité 
est de l'ordre du dessin, ou encore que sa couleur ne 
cherche pas la lumière.

In Conférence n°1 automne 1995 , « Le noir ou 
l'absence incarnée » (pp. 101 – 114)
Conférence, 1995, p.102-103.


4. « La lumière naît quand la couleur cesse d'exister 
pour devenir espace »

C'est le juste mélange des couleurs qui brise 
la surface du tableau, ouvre l'espace au silence 
et à la contemplation de cette profondeur d'où l'on vient.

Le creusement de la toile dans le travail de l'espace 
et de la lumière, c'est le creusement de l'être en 
chemin dans le monde. Cette quête de l'espace fait 
figure de tradition car la modernité c'est la surface.

Pourtant la lumière qui vient du plus profond de la nuit 
du tableau est comme une mémoire de l'être.
Avec la lumière, la modernité se souvient.
Exposition Boulogne Billancourt Groupe Schneider, 1997.


5. Ces notes, dans leur totalité, sont quinze ans 
de ma vie. Quinze ans pour explorer cette 
pensée qui m'a obsédé « La lumière naît quand 
la couleur cesse d'exister pour devenir espace ».

Cette quête, ce creusement de l'être, puisque 
peindre est avant tout un expérience de vie, m'amène 
aujourd'hui hors de moi, hors les murs, sans 
qu'il s'agisse pour autant d'un décentrement. 
Je n'ai jamais été aussi près de mon désir. 
Mais quelque chose de mon passé est 
révolu et livrer ces notes c'est livrer la trace 
d'un travail accompli.

Ces notes indiquent un chemin pour 
entrer en soi, plus qu'elles ne sont la formule 
exacte pour reconstituer un tableau. Et pourtant 
elles fonctionnent pour celui qui au travers d'elles 
cherchera à éclairer sa propre intériorité.

Patrice Giorda, le 13 décembre 1999, Lisbonne.

 

BIO

Patrice Giorda est né à Lyon en 1952. Remarqué très tôt, notamment dans la sélection internationale de la XIIIème Biennale de Paris en 1985, il n'a cessé d'affirmer sa singularité de peintre au sens classique. Sa figuration, loin des avant-gardes qui tournent le dos à la Peinture, demeure néanmoins absolument contemporaine. Sa représentation symbolique de la nature ou de l'homme dépasse les simples paysages, scènes, portraits ou natures mortes. La réalité est enrichie par la mémoire et la permanence d'une quête que Giorda qualifie comme un « creusement de l'être ». Avec une grande exigence formelle, spirituelle et poétique, Patrice Giorda mêle réel et imaginaire, universel et singulier. Il accorde l'inaccordable : les beautés éclatantes de la lumière et des couleurs et la profondeur des ombres de la solitude.

En 1980, première exposition chez Jeannine BRESSY à Lyon.
En 1982, rencontre avec Daniel TEMPLON. Il s'ensuivra une collaboration d'une dizaine d'années jalonnées d'expositions à Paris, en Suède, aux Etats-Unis et diverses biennales et foire internationales d'art contemporain.
En 1984, séjourne un an à Florence.
A partit de 1992, expose à Naples, à Dresde, à Lyon avec Patrick Martin et à Nice avec Pierre Colt qui le présente régulièrement à la FIAC.
A partir de 1997 travaille avec Véronique Smaggh à Paris, Alice Mogabgab à Londres et Beyrouth, Olivier Hough à Lyon et Serge Emiliani à Dieulefit.
En 2000 séjourne au Portugal pour peindre une série de 27 panneaux d'azulejos sur les fables de La Fontaine.
En 2007 expose chez Yves Guigon à Paris et Paul Gauzit à Lyon.

Patrice Giorda was born in Lyons 1952. Spotted very early on, notably among the international selection at the XIIIth Paris Biennale in 1985, he has constantly made his personal mark as a painter in the classical sense. Although far removed from the avant-gardes that turn their backs on Painting., his figurative art nevertheless remains absolutely contemporary. His symbolic representation of man and nature goes beyond straightforward landscapes, scenes, portraits or still lives. Reality is enriched by memory and the permanence of a quest described by Giorda as a “delving into one's being”. Making great formal, spiritual and poetic demands, Patrice Giorda blends the real and the imaginary, the universal and the singular. He brings harmony where harmony should not be possible - between the blazing beauty of light and colour and the depths of shadow of solitude.
                                                                                               

EXPOS

 

EXPOSITIONS PERSONNELLES

2007 Galerie le Lutrin, Lyon
2007
Galerie Guigon, Paris
2005 Galerie le Lutrin, Lyon
2005 Galerie Alice Mogabgab, Beyrouth
2004 Galerie Alice Mogabgab, Londres
2004 Galerie Véronique Smagghe, Paris
2003 Galerie Serge Emiliani, Dieulefit
2003 Galerie Véronique Smagghe, Paris
2002 Galerie Véronique Smagghe, Paris
2001 Galerie Alice Mogabgab, Beyrouth
2000 Galerie Olivier Houg, Lyon
2000 « Carnets de dessin »,
Ecole d'Architecture de Lyon
2000 Galerie Serge Emiliani, Dieulefit
2000 Réalisation à Lisbonne
de 27 panneaux d'azulejos
sur les fables de Lafontaine
1999 Galerie Jacques Elbaz, Paris
1999 FIAC, Paris
1999 Galerie Olivier Houg, Lyon
1998 Galerie Serge Emiliani, Dieulefit
1998 ST'ART 98, Strasbourg
1998 Couvent des Cordeliers, Paris
1997 Galerie Schneider, Paris
1996 Théâtre de St Quentin en Yvelines
1996 Galerie Patrick Martin, Lyon
1996 Galerie Pierre Colt, Nice
1996 « Frères humains »,
Institut français de Naples
1996 Collège Ponsard, Vienne
1995 Réalisation du 1%
du Lycée International de Lyon
1995 Institut français de Naples
1995 Galerie de Beyrie, paris
1995 Galerie Pierre Colt, Nice
1993 « Dresde, la mémoire oubliée », Institut français de Dresde
1993 « Dix ans de peinture »,
Centre culturel de Saint Priest
1993 Galerie Pierre Colt, Nice
1992 « Le Portrait »
Galerie Patrick Martin, Lyon
1991 « Dessins » Espace d'Art Plastiques, Villefranche sur Saône
1990 Banque Veuve Morins-Pons, Paris
1990 Galerie Daniel Templon, Paris
1990 Réalisation des fresques
de l'école d'Architecture, Lyon
1988 Galerie Daniel Templon, Paris
1988 Galerie ART NEW, Göteborg
1988 Galerie Léger, Malmö
1987 Galerie Daniel Templon, Paris
1987 Galerie L'œil écoute, Lyon
1986 Galerie Léger, Malmö
1986 Galerie Daniel Templon, Paris
1985 Galerie Wolf Schultz, San Francisco
1985 Galerie L'œil écoute, Lyon

EXPOSITIONS COLLECTIVES

2007 « Figures et Portraits »
Musée Paul Dini, Villefranche sur Saône

2006
« Cimes et Marines »
Musée Paul Dini, Villefranche sur Saône
2005 « Jardins et paysages »
Musée Paul Dini, Villefranche sur Saône
2004 Galerie Alice Mogabgab, Beyrouth
2003 Art PARIS Carrousel du Louvre, Paris, Galerie V. Smagghe
2002 Art PARIS Carrousel du Louvre, Paris, Galerie V. Smagghe
2001 Art PARIS Carrousel du Louvre, Paris, Galerie V. Smagghe
2001 Art BRUSSELS, Bruxelles,
Galerie Alice Mogabgab
2000 Art PARIS Carrousel du Louvre, Paris, Galerie V. Smagghe
1999 Espace Écureuil, Toulouse
1999 Galerie Jacques Elbaz, Paris
1999 « Anticiper le printemps »,
musée de Châteauroux
1998 « Malgré tout…la pittura »
Turin et Thonon-les-Bains
1998 Art Bruxelles,
Galerie Véronique Smagghe
1996 « Paysages après la bataille », espace Paul Ricard
1993 « Le portrait de l'autre »,
Bibliothèque municipale de Lyon
1993 « Du désir de spiritualité
dans l'art contemporain »,
Centre culturel de Boulogne Billancourt
1992 « Complicité d'évasion », ELAC, Lyon
1992 « Paysages : sujets prétextes » Château de Clermont, Annecy
1991 « L'art et le sacré »,
la villa du Parc, Annemasse
1989 « Debré-Giorda-Le Gac »,
Galerie Art 4, La Défense, Paris
1989 « La peinture au quotidien : France 1984-1988 », Colombie, Uruguay
1989 « 1789-1989 : le témoignage
de la peinture », halles d'Avranches
1989 « Salon d'octobre de Brive »,
Brive-la-Gaillarde
1987 « Paysage contemporain »,
Galerie Isy Brachot, Bruxelles
1986 « Les Figurations des années soixante à nos jours  », halles d'Avranches
Châteauroux-les-Cordeliers
Château-musée de Cagnes
Musée de Dunkerque
CE de Montpellier
1986 « Preview nine french artists»,
PS ONE, New York
1985 Biennale de Paris
1985 Salon de Montrouge, Paris
1985 Anniottanta, Galleria Communale d'Arte Moderna, Bologna, Italie
1985 « J'aime le dessiné  »,
Galerie C. Cheneau, Paris
1985 Fondation Château de Jau, Perpignan
1984 « France générations nouvelles », Hôtel de Ville, Paris
1983 Galerie Daniel Templon, Paris

REALISATIONS PUBLIQUES

2000 Réalisation au Portugal de 27 panneaux d'Azulejos sur les fables de La Fontaine
1999 Un jardin de poche pour la ville de Lyon, architectes P. Cribier et L. Guibert
1998 Vitrail pour la chapelle Saint Philomène, Lyon
1994 Réalisation du 1% artistique du Lycée internationale de Lyon, conception : Jourda et Perraudin architectes
1990 Réalisation des peintures murales de l'École d'Architecture de Lyon, conception : Jourda et Perraudin architectes
1990 Station de métro Parilly-Lyon, conception : Jourda et Perraudin architectes

 
 

 

Parutions

Nouvelle série sur Venise

" Venise en chantier " qui rassemble 112 aquarelles sur Venise de Patrice Giorda, 
ainsi qu'un texte de Jérome Prieur, est à paraître aux éditions Jean-Pierre Huguet à la 
fin du mois de Septembre 2007. Ce livre peut dès maintenant être commandé sur le 
site de l'éditeur: www.editionhuguet.com


39 acryliques et sanguines sur Venise


Exposition Musée Paul Dini

"Portraits et Figures"
Du 22 Avril au 16 Septembre 2007.


Exposition Galerie le Lutrin/Paul Gauzit

" Venise en chantier "
110 aquarelles sur Venise

Du 24 Mars au 4 Mai .

Galerie le Lutrin/Paul Gauzit                                                
4 Place Gailleton
69002 Lyon

Tel : 04.78.42.58.00


Variations vénitiennes

Patrice Giorda présente, jusqu'au 4 mai, au Lutrin une série d'aquarelles sur Venise. 
Superbe symphonie de couleurs et de sensations à la lisière du réel et de l'imaginaire

Le peintre Patrice Giorda a passé quinze jours à Venise en juillet 2006, réalisant là-bas 
de multiples croquis et photographies. Mais c'est à son retour à Lyon et dans son atelier 
qu'il a composé cent onze aquarelles sur la ville comme autant de variations aux couleurs 
et aux lumières hallucinées.
Cent onze feuillets arrachés aux fantômes et aux fantasmes de la ville, à ses espaces 
et à ses architectures. Cette « suite » vénitienne fascinante est divisée en plusieurs petits 
ensembles, donnant chacun différentes visions d'un même lieu ou d'un même motif : 
« Gondoles sur le grand canal », « Cloître à San Michele », « Burano », « La Barque 
noire », « La Salute », « Un banc à Roreto » Venise à l'aube ou de nuit, sombre ou 
joyeuse, étouffante ou ouverte, silencieuse ou criarde, légère ou tragique.
Avec Giorda, Venise reste toujours vide de présence humaine, et s'esquisse à la lisière 
du réel et de l'imaginaire. Si pour certains l'art est dévoilement réaliste et recherche 
d'exactitude, celui du peintre ménage ici au contraire toute une série de voiles, de filtres 
irisés, de brumes de couleurs des plus glauques aux plus vives, rappelant parfois 
celles des Fauves ou encore les variations de Monnet. Véritables blocs de sensations, 
les architectures sont réduites à l'essentiel et, souvent, se fondent avec leur 
environnement.

Un mince vernis de réalité
Comme si arbres, bâtisses, barques, ciels, lagunes n'étaient ici qu'autant de reflets 
lumineux, mêlés les uns aux autres pour dessiner de nouveaux flux et de nouveaux 
espaces de perception.
« A Venise, on ne rencontre jamais Venise. La réelle déçoit, la fantasmée 
échappe. Entre ce lunapark de gondoles et cet « embarquement pour Cythère » 
rêvé, s'ouvre une béance », écrit Patrice Giorda. De cette béance naissent à la fois une 
vision très subjective de la ville et un espace proprement pictural fait de couleurs, 
de traits un peu frustes et brutaux, d'énergie et de matière.
« La lumière naît quand la couleur cesse d'exister pour devenir espace », aime à 
répéter l'artiste. Venise n'existe donc ici que dans les yeux de l'artiste et ceux 
du spectateur, dans leur inconscient collectif commun, et sur cette frêle surface de 
papier recouverte d'aquarelle.
Et quelle ville mieux que Venise, qui flotte entre deux eaux, entre ciel et terre, 
entre passé et présent, peut susciter ce trouble entre la représentation objective des 
choses et leur sensation intime, les formes de la réalité et leurs ombres 
inconscientes. Trouble fécond et émouvant qu'explore maintenant depuis de 
nombreuses années l'oeuvre de Patrice Giorda.

Fabien Giacomelli



Exposition Galerie Guigon            

Du 18 janvier au 3 mars 2007.

Galerie Guigon,
39 rue de Charenton
Paris 75 012

T. 01 53 17 69 53
P. 06 07 04 84 86




Galerie Véronique Smagghe

La galerie propose un choix d'oeuvres de 1985 à 2004.

Galerie Véronique Smagghe
10 rue de Saintonge
Paris 75003

T. 06 08 50 19 46
 

FILMS
   

Essai sur Lyon - 1991
de Patrick Chiuzzi
www.chroma-tv.com
Télécharger :
- Windows Média Player : 10,7Mo
- Quick Time : 7,3Mo

   

Autoportrait - 1993
de Michel Fessler
EN ATTENTE DES DROITS DE DIFFUSION
Télécharger :

- Windows Média Player : 7,8Mo
- Quick Time : 5,7Mo

 
                 
   

Le Noir ou l'Absence Incarnée - 2003
Lecture
marni1@wanadoo.fr
Télécharger :
- Windows Média Player : 9,7Mo
- Quick Time : 9,4Mo

   

Azulejos pour Lafontaine - 2004
de Philippe Marouani
marni1@wanadoo.fr
Télécharger :
- Windows Média Player : 12Mo
- Quick Time : 22.2Mo

 
                 
   

La Peinture Lyonnaise - 2005
de G. Combe et J.J. Lerrant
Avec l'aimable concours de CLC Productions
www.clc-productions.fr

Télécharger :
- Windows Média Player : 4,4Mo
- Quick Time : 5Mo

 

 

     

 

 

 




Le Miracle de Peindre

Texte de Gilles Verneret

Catalogue de l'exposition GIORDA « dix ans de peinture »
Centre d'Art Contemporain de St Priest 1993

 

Ce qui me touche chez Giorda, je n'ai pas de mots pour l'exprimer. C'est la peinture elle-même. C'est la même chose qui me touche dans "La petite église bleue d'Auvers sur Oise" de V. Van Gogh, chez les "Baigneuses" de Cézanne, la "Fenêtre" de Matisse, les "Barques du Nil" de Klee, le "Van Gogh qui marche" de Bacon, le "Billard" de Braque et le "Déjeuner sur l'herbe" de Picasso. C'est à partir de ce "déjeuner" original de Manet que la peinture s'éveille à elle-même. Et contradictoirement, c'est de cette peinture, dont il est le continuateur, que Giorda se démarque le plus consciemment. Giorda peintre de la contradiction extrême ... le reproche qui lui est le plus couramment adressé est "d'être un peintre du dix-neuvième", critique qui le hérisse, lui qui déteste cette époque petite bourgeoise. Si je pose à même le sol des reproductions de la "Laitière" de Goya, de "l'Assomption" de Gréco, de "La fillette à sa fenêtre" de Rembrandt, du "Portrait bleu" de Vermeer, du "Jeune homme de Raphaël" ou du "Balcon" de Manet, je vois le monde pictural qui fascine Giorda... mais je ne retrouve pas Giorda. Giorda est du côté des modernes : des Picasso, Matisse... cela est une évidence pour moi. Et pourtant ce sont les Anciens qui l'inspirent, certainement parce qu'inconsciemment leurs oeuvres ne le satisfont pas complètement. Cette admiration qu'il leur porte, c'est pour repeindre derrière eux, pour réanimer leur peinture dans une vision moderne. C'est l'insatisfaction qui pousse Giorda à suivre le chemin des classiques, alors que cela saute aux yeux, sa peinture est essentiellement contemporaine. Le mot unique qui pourrait subvenir à l'émerveillement que l'on ressent face à toutes ces oeuvres, est celui de MIRACLE (à condition de lui retirer sa connotation mystique, car le "sacré" de la peinture est celui de l'incarnation, quand celui du "religieux" est de détachement).Giorda participe du miracle de la peinture, à mes yeux, éternelle et moderne.

LA GRANDE INSTITUTION

Giorda revient dans le monde des morts, le monde mort de son enfance et ce qui saisit, là, est que la lumière naît du sol comme si elle s'infiltrait par dessous les interstices des portes de classe ou des lattes du plancher, tel est le désir de l'élève de s'échapper hors de ce sombre savoir. Nous sommes revenus entre les murs des "Lazaristes", mais le lierre semblait envahir les cours de classe et je n'ai pas retrouvé les traces d'Antoine de St Exupéry. Giorda avait son carnet de croquis. Pensionnaire dans les années soixante, il me dit "y avoir beaucoup rigolé", mais je sens dans ces mots de grands solitudes. Courses dans les escaliers pour réprimer des chagrins, Lyon gît à nos pieds avec ses fumées dans la brume glacée de décembre. Et cela débouchera sur dix grands tableaux, magnifiques et prenants, comme à la gorge de l'adolescence. Ce voyage c'est aussi celui du vingtième siècle avec ces espaces à la Bacon. La couleur qui domine est le "vert", exceptée une toile où le "rouge" des pupitres vient pour l'équilibrer. Ce sont des lumières de fin de jour et d'automne. Ambiance blafarde où les bureaux sont comme des cafards ou des cercueils... apparitions fantomatiques de ces années mortes aux blouses grises et aux "mea culpa" des sorties d'église de la fin des années cinquante. Dans le "neuvième" : est-ce un autel ou le bureau du maître ? La lumière enfin timide vient frapper l'estrade... dans d'autres, les pupitres s'avancent vers nous comme pour nous écraser. Dieu que l'éducation "bonne chrétienne" marque l'âme et Giorda en évacuera les stigmates dans cette grande institution. La série sortira dans ses grands contrastes qui installent le "style Giorda" avec les grands aplats de couleurs d'où surgit magmatique cette lumière, sur laquelle Templon ne se trompera pas. "La grande institution" verra le jour dans l'Hôtel de Ville de Paris instituant par là même sa fonction sociale de "peintre".

LE RETOUR AUX SOURCES

Régulièrement, Giorda retourne aux sources, que ce soit par hasard ou par nécessité. En 1984, il part en voyage d'études à Florence. Il y peint ses "Iris", et ses "anémones" qui le guérissent de ses chagrins romantiques. Il les intitule "l'offrande" et, il est exact qu'il débarque souvent aux invitations les bras chargés de fleurs." Les fleurs étaient la preuve de ma vie souterraine que j'envoyais au monde. Elles n'étaient pas moi, mais éclairaient le monde de cette lumière que j'étais allé quérir dans l'obscurité. Moi, pour l'heure, il fallait que je poursuive dans le "noir" de moi-même. Somme toute, je fleurissais ma propre tombe, c'est ainsi que les fleurs nous parlent, quand ce sont les morts qui les fleurissent." Ces "anémones au ventre noir" comme celui des femmes dont il s'éprend, et dont il peint la sexualité enfouie comme dans les grands couples au fusain. Bouquets insolites d'apparence glauque malgré ces couleurs chair et vives, telles des emprisonnées dans des donjons. Fleurs naturellement gaies qui, ici, se parent de l'éclat tombal, mais aussi du désir. Lentement, à travers cinq toiles, la lumière monte jusqu'au cratère comme s'il avait fallu qu'elles aillent très profondément chercher l'eau de "vie" bien au delà des guéridons. Fleurs magmatiques de texture vitreuse qui n'explosent qu'en corolles fumeuses et incandescentes... femmes indécentes et momifiées, ténébreuses Lilith au lustre opalescent derrière des voilettes séchées entre les pages d'un dictionnaire, mais où traîne encore l'odeur suave de la séduction. Il croque aussi ses "promenades" dans les collines de Settignano où nous déambulons un matin de février glacé, la vapeur blanche attestant de nos respirations chaleureuses. Elles surgiront plus tard de l'atelier, étrangement revisitées. Un paysage effréné plonge dans l'océan et c'est tout juste si l'on se retient à l'échelle, chaloupe allongée au dessus des flots, sentier spectral à la nudité Van-goghienne. Une petite église, dont la lumière est intense, semble jaillir de son silence et de son abandon, une masse informe et noire annonce la rotation de la lumière. Parfois, au fond plus qu'une oliveraie avec ses échelles pour la cueillette, c'est un rempart d'assaut qui lui est donné. Giorda semble y étouffer. Si dans une toile on croise un cyprès empreint de sérénité, c'est comme pour ignorer au pied du promeneur solitaire, dans l'ombre du sol, des restes de placenta de sa mémoire effilochée. Et ce n'est pas par hasard si deux des tableaux de la série traitent du cimetière : résurgence plutôt qu'engloutissement, il faut mourir une fois pour toutes à tous les "vieux monstres". Il faut entrer au cimetière par la petite porte obscure, pendant que de l'autre côté, une rivière lumineuse semble descendre comme un flot rayonnant. Dans ces murs, l'angoisse de Giorda est circonscrite.

Au dehors s'élève un cyclone, les valeurs du ciel sont estompées et assombries par une masse noire lunaire de cyprès entremêlés. Tel Dante vers Béatrice, le peintre accède au jour en nous révélant son paysage intérieur ; il fait d'abord l'expérience de la nuit totale ; il y a illumination et profanation du mystère dans ce cimetière anonyme avec ses tombes ouvertes, ces torches offertes et incongrues, noyées, presque invisibles dans cet enfer de MARRON rougeoyant. " Nous n'avons qu'une ressource avec la mort : faire de l'art avant elle " CHAR. Ressourcement enfin sur les berges de l'Arno avec les "Santo-spirito", où la présence de l'eau apporte l'apaisement. Ces quelques toiles d'une beauté rare de par leur évidence tranquille, laissent passer un instant de grâce, non redevable à des paysages réels ou retranscrits, mais à l'impression d'un dégagement intérieur. "Santo-spirito" est une église entre eau et ciel, un relais où l'on se recueille, et pour une fois, le titre qui n'est que la description d'un lieu florentin parle bien de l'esprit saint en nous, celui qui ne s'éveille qu'à la BEAUTE. " Ce sont mes premiers vrais paysages, mes premiers ciels bleus et dans ces premiers ciels bleus à l'air si rare et si glacé comme en haute montagne, c'est l'esprit saint qui se suspend au fil des eaux, de colombes de lumière en dômes irradiées "

Il avouera aussi que les dômes peints ne sont pas ceux de Santo-spirito qui n'étaient pas visibles de cet endroit, prouvant qu'une fois de plus, la couleur affirme, à l'exclusion de toute autre expression, sa primauté sur la toile.Ce "Santo-spirito" n'a jailli que de sa palette et loin de l'Arno. 




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14-20/12/2002

2002

N°6 07-09/2003

N°41 été 2003

Les Ménines, une affaire 
de famille
Par P. GIORDA et
 G. PONCET

Giorda et les limites de la 
citation
A. RERAT

Trois Textes P. GIORDA

Patrice Giorda M. THOMAS

GIORDA Portrait H.F. DEBAILLEUX

Giorda - entretien S. CHAINE

Entretien avec P.GIORDA 
B. GOY

P. GIORDA - L'incarnation de 
la peinture

GIORDA C. MARETTE

GIORDA - 10 ans de Peinture 
G. VERNERET

Le noir ou l'absence incarnée texte 
P.GIORDA

GIORDA - Eclairs obscur 
L. BOUDIER

GIORDA - Retour au 
pensionnat 
L. BOUDIER

GIORDA - La mémoire éblouie B. GOY

GIORDA

E. DAYDE




(1) Livre Giorda

 

GIORDA

  

 

 

224 pages couleurs, 180 reproductions, grand format (24 x 31 cm), des textes de Gérard Mordillat….

la 1ère monographie du peintre Patrice Giorda, à paraître le 30 avril et éditée par Acteurs de l’économie, est un événement.

Cette aventure éditoriale et artistique, vous pouvez la soutenir en souscrivant à l’une des éditions limitées « Prestige » ou « Les Amis du peintre » (aquarelles originales, exemplaires reliés cuir, tirages numérotés, ouvrages dédicacés).

Il suffit de cliquer ici

En vous remerciant de votre confiance,

L’éditeur

Basé à Lyon, le mensuel Acteurs de l’économie Rhône-Alpes est diffusé - jusqu’à 15 000 exemplaires - sur l’ensemble des huit départements de la région.
www.acteursdeleconomie.com

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9 octobre 2007 2 09 /10 /octobre /2007 07:58
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Doriane Films

 

 
 
 
 
 
 
 
     

 

Déjà grands !
Le lycée, ma vie et moi...
 

 

Réf :   

DO-274

Durée :   

180 mn env

Version :   

Française

Éditeur :   

Skopia Films

   

Prix :   

20,00 €

 

 
de
Eric Bitoun et Noël Alpi

 

 

Déjà grands ! (46 mn)
Un documentaire d'Eric Bitoun

Noémie a 10 ans, et elle achève son CM 2. Elle s'apprête, non sans appréhension, à faire le grand saut du passage au collège. Arrive enfin la rentrée en 6ème. Elle retrouve Anaïs, Astrid et Bahia. Nous suivons ces quatre très jeunes filles sur cette année scolaire décisive, déjà annonciatrice des changements qui les mèneront doucement vers l'adolescence...

Le lycée, ma vie et moi (52 mn)
un documentaire de Noël Alpi

La vie de Driss et de Jonathan serait-elle meilleure si l'un et l'autre n'étaient pas convoqués si souvent chez leur CPE (Conseiller Principal d'Education) ? A travers la personnalité de ces deux élèves du lycée Gutenberg de Créteil que nous suivons au cours d'une année scolaire, nous nous interrogeons avec le corps enseignant sur les problèmes d'encadrement et d'absentéisme aujourd'hui au lycée.

     
   

Doriane Films

 

 
 
 
 
 
 
 
     

 

Déjà grands !
Le lycée, ma vie et moi...
 

 

Réf :   

DO-274

Durée :   

180 mn env

Version :   

Française

Éditeur :   

Skopia Films

   

Prix :   

20,00 €

 

 
de
Eric Bitoun et Noël Alpi

 

 

Déjà grands ! (46 mn)
Un documentaire d'Eric Bitoun

Noémie a 10 ans, et elle achève son CM 2. Elle s'apprête, non sans appréhension, à faire le grand saut du passage au collège. Arrive enfin la rentrée en 6ème. Elle retrouve Anaïs, Astrid et Bahia. Nous suivons ces quatre très jeunes filles sur cette année scolaire décisive, déjà annonciatrice des changements qui les mèneront doucement vers l'adolescence...

Le lycée, ma vie et moi (52 mn)
un documentaire de Noël Alpi

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  5. ... Édition 2 DVD par Bernard Noël, Francine Bergé, Jean Topart, et Michel Beaune (DVD - 2003) ... Avoir 100 ans par Noël Alpi (DVD - 2005) à partir de EUR 25,00. 11. ...
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  7. uniFrance, promouvoir le cinéma français dans le monde >> Annuaires ... Catalogue acheteurs Courts-métrages (PDF)Catalogue diffuseurs Courts-métrages (PDF) ...
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  8. jaquette video JEUNESSE ... JEUNESSE. Réalisateur. Noel ALPI. Année. 1997. Nationalité. Français. Genre. Comédie Dramatique ... N'hésitez pas à consulter la FAQ. ...
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  9. et Noël Alpi. Festival de Beaurepaire. octobre 2003. Alexandrine Brisson, Flavia Coste et Noël Alpi au Festival de Beaurepaire 2003 ...
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  10. Initiation d'un jeune provincial, deja aureole de prestige grace a sa parente avec un ecrivain repute, ... Réalisé par Noel Alpi. Avec Jérémie Covillault, ...
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5 octobre 2007 5 05 /10 /octobre /2007 23:31

                                           Israël
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La présentation des Rèves transcrits se trouve ici si vous cliquez

28-29 novembre 1955

Avec un homme ; je suis chef de train ; mais je ne suis pas dans ce train ; il me précède et je suis à pied.

Dans la région de Tlemcen; une belle région ; on marche longtemps sous des bois ; on parvient à une zone de roches, de montagnes rocheuses descendant à pic ; je rencontre Barouk L. Nous faisons comme si nous ne nous connaissions pas. Une belle promenade. Du monde. Le retour.


2 décembre 1955

La plénitude de l'Amour : la Beauté.


Dimanche 24 - lundi 25 décembre 1955, vers 5h matin.

1. Je fais un voyage par avion jusqu'à Lyon. Aux environs habite Renébon. Il habite une vieille maison, assez délabrée. En réalité c'est un groupe de gens, 30 à 40 habitant, une cour. Tout ce monde vit là. Il y a aussi Emile Kalfon et une soeur à lui et un frère à moi. 

Ce frère plaisante plusieurs fois en disant : je la compromets, en parlant de sa cousine et parce qu'il est près d'elle et la touche. J'ai des communications téléphoniques chez Renébon. A l'hôtel, où j'ai laissé mes bagages, on me prie de passer pour confirmer que j'y reste. Je fais part à Renébon que je voudrais passer quelques jours avec lui à Lyon ; c'est une ville que je ne connais pas assez. 

Ensuite je lui dis que je retournerai à Oran ; Renébon sort, il reste absent un bon moment. Je me demande même s'il n'est pas gêné en fonds, et si mon projet de voyage ne l'embarrasse pas. Dans cette cour, qui devient une salle toujours assez délabrée, il y a une humidité qui donne froid et on n'est pas en hiver. Je demande : en hiver, il doit falloir un bien gros poêle pour chauffer cette salle.

2. Israël

Vous êtes le peuple élu. Elu pour quoi ? Pour vous flatter, vous mettre au-dessus des autres, ou pour savoir ? Pouvez-vous rester le peuple élu, si vous ne remplissez pas les conditions de cette élection ?

Vous attendez un Messie ? Quelle sorte de Messie ? Un Messie qui vous honore, ou que vous honorez ? Qui vous serve, ou que vous servez ? Un Messie qui permette à Israël de régner, ou un Messie qui règne par l'appel et par l'effort d'Israël ?

Est-ce un Messie pour manifester la puissance d'Israël, qui fasse régner la race d'Israël ?

Remplissez-vous les conditions prescrites par la Loi de Moïse ? Qui pratique le plus l'usure dans le monde ? Qui pratique le moins la charité ? Qui se met le moins au-dessous des autres ?

Si vous êtes le peuple élu, servez les autres ; à cela se reconnaît un Elu. Si vous voulez être aimé de Dieu, restez humbles, humbles de coeur, d'esprit, d'intelligence. Ne vous croyez pas la race la plus intelligente, même si vous avez les plus grands savants parmi vous. Ce n'est pas tellement de savants en Sciences dont vous avez besoin, que d'hommes de foi, d'hommes de coeur, d'hommes qui servent.
                                                                     
C'est le souci des autres qui doit vous dominer, non le souci de vous, ou pour vous.

Ce n'est pas pour votre bien que vous êtes Elu. Vous êtes Elu pour servir, pour faire éclater la puissance, la bonté, la sagesse de Dieu. Et comment pourrez-vous le faire, si ce n'est en vous oubliant, en servant, en aidant autour de vous les autres peuples ?



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30 septembre 2007 7 30 /09 /septembre /2007 14:32



                              Mysticisme et Occultisme



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                                        La présentation des Rèves transcrits se trouve ici si vous cliquez


15-16 octobre 1955 Sidi Bel-Abhès

Un homme jeune, travaille sur une pierre. Il crée un moyen de fournir sur le champ des données astrologiques. 

Il en donne quelques exemples. Un autre homme jeune est là présent. Puis un homme plus âgé avec sa femme : c'est un occultiste. Je lui dis : « Vous faites de l'occultisme, et moi du mysticisme.lichtgestalt Je lis les ouvrages de Sédir depuis 40 ans ; les connaissez-vous ? » Il fait un signe de compréhension de la tête et vient vers moi et nous nous donnons l'accolade. Il me dit : quand cette circonstance se présente, il faut la marquer.motif


Dimanche 16 - lundi 17 octobre 1955 A minuit.

Un grand chemin divisé en 4 chemins en croix. Sur un des chemins, celui de Joseph Sourisse. Je le parcours, puis je reviens sur mes pas, pour le reprendre. Chacun de ces chemins est couvert de croix.
STONEHENGE

25-26 octobre 1955, 2h30

Dans un cantonnement militaire, des réservistes appelés, encore en civils. Des fusils ont été placés dans une petite pièce isolée. Je vérifie les fusils. Ils sont chargés. Arrivent les hommes avec femme et enfants ; je fais appeler les hommes pour leur dire d'isoler la pièce contenant les armes ; que les enfants n'y touchent pas. Ils pourraient se blesser ou blesser des personnes.Une cuisine de cantonnement, le bas du potager est noir de graisse. Je le gratte longtemps avec un grattoir et fais disparaître la graisse.
                                                                                        
                                                                                sand lock
10-11 novembre 1955, 3h

Une villa sur la plage. Une pièce remplie de plaques, de mottes de sel dans les coins. Sous les lits. Sans doute provenant d'embruns ou d'humidité accumulés. J'enlève longtemps ces mottes de sel. Puis je m'aperçois qu'Adrienne, pour surélever les lits (les mettre à l'abri de l?eau de mer qui peut entrer dans la pièce) les a placés sur des blocs de glace (3 ou 4 gros blocs de glace avaient été apportés par un arabe). Je me dis : Adrienne ne se rend pas compte de ce qu'elle fait ; les blocs de glace vont fondre et les lits vont se trouver sur le sol et dans les flaques d'eau. J'enlève les uns après les autres tous les morceaux de glace ; je balaie aussi soigneusement la pièce de tout le sel qu'il y a partout.Luz Interior


Dimanche 13 - lundi 14 novembre 1955, juste avant 1h

Je me trouve dans un cantonnement. Des papiers que je cherche. On m'espionne. 

Je veux chercher des papiers ou des pièces et livres et je ne peux m'approcher du lieu où ils étaient. Je pars. 

Je gravis une montagne. Des sentiers. Avec des tiges que j'ai à la main je trace des sillons sur le sol. Je gravis une dernière montée et je prends aussi une brassée de bois que je place plus haut. 

On sait que je suis dans les parages et on me cherche ; je me cache dans un feuillage sous un bois ; un chien suivi de gens finissent par me trouver ; je fais le malade ; on s'approche ; puis j'avoue que je n'ai rien.J'ai compris par des paroles échangées qu'on me soupçonne d'avoir emporté la caisse et des papiers ; on me donne un nom de responsable au-dessus de moi ; je comprends qu'il y a eu là des fuites, des fonds dilapidés et que l'on veut mettre sur mon dos. Je dis que mes opérations ont toujours été bien en règle et que je n'ai rien à craindre. Mais je crains aussi qu'on fasse disparaître ma comptabilité, et il serait difficile de rien prouver.
                                                          lichtgestalt

Mais j'ai quand même confiance que je saurais démontrer l'exactitude de mes comptes.Je m'échappe et m'éloigne à nouveau. Je descends sous des bois. J'arrive en un lieu qui est comme un bord de mer, bien que je me trouvais en montagne ; j'entends qu'on débarque du matériel du lieu d'où je me suis échappé. 

Je parle avec les gens du lieu. Puis je m'échappe à nouveau ; je me cache sous un bois, des arbustes près du bord d'une route ; on me découvre ; on me reprend.Eveillé, je continue ; devant un tribunal ; je ne veux pas décliner mon identité, puisque le Président me connaît ; je suis ferme, et même tranchant ; le Président fait une allusion : comment je répondrai de mes fautes ; alors je deviens brutal ; je dis au Président qu'il prononce un jugement sans savoir encore les faits ; il est malhonnête, et je ne répondrai plus à aucune question.


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28 septembre 2007 5 28 /09 /septembre /2007 13:50
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                                                                                             La présentation des Rèves transcrits se trouve ici si vous cliquez

Lundi 15 - mardi 16 août 1955

(Intestins chargés) Rêves toute la nuit. Au début rêve violent. Bagarres. Agitation. Il ne reste aucun souvenir. Vers 2 / 3h probablement.

Je voyage en Egypte. J'entrevois les pyramides.Les Pyramides, Giza, Egypte Puis la mer ou le Nil forment une colonne d'eau, comme une muraille. Derrière le Haut Barrage. Assouan, EgypteC'est-à-dire partant du niveau du sol et s'élevant jusqu'au Ciel. A une distance de 500 / 1000 mètres. Une dame vient pour me coiffer ; elle me dit que le voyage doit se prolonger plusieurs jours.

Mercredi 17 - jeudi 18 août 1955, 1 / 3h

Un rêve : Madame Illouz et moi nous nous promenons dans un village ; je lui tiens compagnie.


Vendredi 16 - samedi 17 septembre 1955, à Royat, avant 1h30.

Pris la veille avant le dîner un comprimé de Serpagyl (donné par Dr Deschamps).

1) M. Dahan Albert. M. Benichou Chantoub sortant d'une scierie de bois.

2) Des documents et une fortune à moi que j'avais laissé chez Kalfon P. Des documents (des notes à moi), un livre spirituel important laissés dans un local provisoire dans une maison non fermée.

3) Une discussion avec une femme dans un groupe de personnes. Elle s'arrange pour prendre, ou que je lui donne mes papiers. Elle ne veut pas me les rendre. Elle veut les lire devant toutes les personnes présentes ; je m'y oppose fermement ; elle tient tête. Ne pouvant la faire céder, je dis que je préfère qu'on brûle les papiers plutôt qu'on ne les lise. Elle me prend au mot et va les faire brûler. Je suis extrêmement indigné, et ne peux rien faire. Cette femme est volontaire et son mari même est obligé de lui céder.Autodafé de livres.Tableau du XVe siècle.

4) Je vais voir un docteur ; il me fait une piqûre.http://gargas.biomedicale.univ-paris5.fr/lt/piqure.html Quelques temps après dans la journée, je me sens faible. Puis je vois que mes jambes sont devenues toutes noires. Je m'inquiète. Puis ensuite voilà que mes jambes rapetissent au point qu'elles deviennent comme de petites baguettes et qu'elles raccourcissent. Je me trouve au lieu 1) (plus avant) ; il y a là des bâtiments. Il me semble que je suis en discussion ou en recherches au sujet de la femme 3) et des documents, pièces et fortunes signalés en 2 et 3.Autodafé de livres.Tableau du XVe siècle. 

A un moment donné, mes jambes semblent reprendre leur taille et leur couleur normales. Puis à la suite des inquiétudes et des recherches signalées, mes jambes deviennent noires Cliquez pour zoomer...et rapetissent à nouveau. J'ai la nette impression que je vais mourir ; je me trouve à ce moment dans une famille où il y a une mère et 2 jeunes filles. Le milieu est sale, les personnes et les lieux. Je dis à la mère de téléphoner au 251.28 (domicile où se trouve ma mère selon le rêve, et non ma femme). Je veux donner des instructions avant ma fin et indiquer le nom du docteur qui a fait la piqûre et ordonné le traitement et celui du pharmacien qui a donné le produit. 

Je ne peux plus déjà me rappeler leurs noms. Je presse et supplie la mère de partir ; elle dit qu'elle s'habille et met un temps fou. Quand à moi, je ne peux plus même bouger. J'ai laissé aussi à proximité mon automobile, une partie de mes vêtements. On m'a pris mes chaussures. Je vois passer Albert Dahan et Chantoub Benichou ; je dis à la femme de l'appeler pour qu'il avertisse chez moi, mais elle traîne tellement et voilà que Dahan et Benichou partent en automobile. Je me lève complètement étourdi.Autodafé de livres.Tableau du XVe siècle.

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26 septembre 2007 3 26 /09 /septembre /2007 09:00

Abel Gourion
Rèves transcrits, XXXI, 1955-8
                                             Barouk et Jacques

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Vendredi 12 - samedi 13 août 1955

Georges et Emile Gourion doivent installer un garage et un atelier de réparations automobiles au ravin Route du Port à Oran, où l'on construit en ce moment. Le terrain est vague et mouvementé. On construit des baraquements ou des constructions ou hangars légers. J'apporte dans 2 magasins soit du linge, soit quelque autre objet. Puis je rencontre Joseph Bensoussan, tailleur. Sur ce terrain assez vaste, il fait construire une route, ou deux ; il utilise les dispositions mouvementées du terrain ; il doit faire aussi un garage d'automobiles. 

Puis il y a aussi des machines, du matériel placé pêle-mêle et en cours de montage ; on fait tout en même temps, les routes et le montage des machines ; on marche sur le matériel ; c'est quelque peu en désordre ; on doit monter une imprimerie. Je rencontre Barouk Lasry ; il me dit qu'il est participant avec Jacques Bensoussan dans cette affaire ; Joseph Bensoussan en a la part la plus importante : 12% me dit-il. Je fais la comparaison que Georges et Emile Gourion doivent construire en grand dans les mêmes parages, et Barouk et Jacques l'ont devancé.


Dimanche 14 - lundi 15 août 1955

Ma jambe me semble enflée ; je me trouve dans une vaste salle, sans doute une caserne ; je demande des soins. L'organisation des bains est assez spéciale ; des tuyaux d'eau circulent sous les lits, l'eau arrive plutôt mal et les manettes ou robinets d'eau sont assez enchevêtrés ou mal placés. Je n'arrive pas à me laver la jambe, et celle-ci enfle de plus en plus ; il y a même du pus qui finit par échapper. Un médecin veut me soigner ; il trouve aussi que c'est mal organisé.


Autodafé de livres.Tableau du XVe siècle.      

4) Je vais voir un docteur ; il me fait une piqûre. Quelques temps après dans la journée, je me sens faible. Puis je vois que mes jambes sont devenues toutes noires. 

Je m'inquiète. Puis ensuite voilà que mes jambes rapetissent au point qu'elles deviennent comme de petites baguettes et qu'elles raccourcissent. 

Je me trouve au lieu 1) (plus avant) ; il y a là des bâtiments. Il me semble que je suis en discussion ou en recherches au sujet de la femme 3) et des documents, pièces et fortunes signalés en 2 et 3. 

A un moment donné, mes jambes semblent reprendre leur taille et leur couleur normales. Puis à la suite des inquiétudes et des recherches signalées, mes jambes deviennent noires et rapetissent à nouveau. J'ai la nette impression que je vais mourir ; 

je me trouve à ce moment dans une famille où il y a une mère et 2 jeunes filles. Le milieu est sale, les personnes et les lieux. Je dis à la mère de téléphoner au 251.28 (domicile où se trouve ma mère selon le rêve, et non ma femme). 

Je veux donner des instructions avant ma fin et indiquer le nom du docteur qui a fait la piqûre et ordonné le traitement et celui du pharmacien qui a donné le produit. Je ne peux plus déjà me rappeler leurs noms. 

Je presse et supplie la mère de partir ; elle dit qu'elle s'habille et met un temps fou. Quand à moi, je ne peux plus même bouger. J'ai laissé aussi à proximité mon automobile, une partie de mes vêtements. On m'a pris mes chaussures. Je vois passer Albert Dahan et Chantoub Benichou ; je dis à la femme de l'appeler pour qu'il avertisse chez moi, mais elle traîne tellement et voilà que Dahan et Benichou partent en automobile. 

Je me lève complètement étourdi.

soleil_voil_

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8 septembre 2007 6 08 /09 /septembre /2007 12:12
Lien DEZO, peintre11052007083-copie-1.jpg

  Lien Dezo, Ma palette


        http://www.ccagalleries.com/Lien_Dezo.html
                 
     
      

      
    http://29art.org/home/bbs/board.php?bo_table=artist
 

DZ4インビテーションフランス直輸入のオリジナルリトグラフDZ4インビテーションフランス直輸入のオリジナルリトグラフ
リエン・デゾ(LIEN DEZO)作 オリジナルリトグラフ
自筆サイン、ナンバー入り
豪華木製額縁(表面はアクリル板)付 
Lien Dezo, Ma paletteLien Dezo, Ma paletteLien Dezo, Ma paletteLien Dezo, Ma palette
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15 août 2007 3 15 /08 /août /2007 15:25

 Abel Gourion, rèves transcrits, XXX, 1955-7, Femme enfant


2-3 août 1955, avant 3h

Une grande salle ; la famille Barouk Lasry, ou l'un des siens. Je veux éviter de voir ce parent.


Mardi 9 - mercredi 10 août 1955, vers 5h

Une immense salle de banquets. Une suite de grandes salles. Tout un grand rassemblement de voitures automobiles. Tellement grand que les voitures obstruent toute circulation. Je place ma voiture au beau milieu d'un passage déjà bouché.

De grandes salles de banquets. Toutes les tables sont occupées. Puis sur un chemin, je me trouve derrière ma soeur Emilie ; il y a des membres de sa famille avec elle (belle-fille ou autre). Je me penche derrière Emilie pour la taquiner ; elle me dit à peu près : « C'est toi, idiot », ou chose analogue. Je réponds comment as-tu su que c'était moi. Avec 3 ou 4 petites filles et garçons qui étaient avec Emilie, je m'installe à une table du banquet, et on nous sert. Il y avait des agents de la Protectrice, M. Rosa, Directeur, à ce banquet. Un emplacement en ville pour permettre aux agents de cette Cie de déjeuner était prévu. Il était assez éloigné.


Mercredi 10 - jeudi 11 août 1955, avant 3h

Une violente dispute avec Pierrette ; elle est ma femme ; je n'avais pas mangé depuis midi et il était 2h du matin, à cause de mon travail (coïncidence avec l'heure exacte du rêve). Je m'étais mis à manger quelques frites,http://www.americana-group.net/consumer_foods/farm_frites.htm et à cause de la dispute, je m'étais arrêté ; je me plaignais à Adrienne d'être fatigué, d'avoir faim et d'être obligé d'arrêter ce repas. J'avais besoin aussi de dormir.

J'étais à moitié allongé sur une table, et il y a d'autres personnes dont une dame et son mari. En somme une bonne dispute de ménage

 qui dure un long temps. Puis je m'allonge à terre, enveloppé d'un drap, pour essayer de dormir et près d'une automobile, qui n'est pas à moi. J'avais laissé la mienne au lieu de mon travail.

Puis je prends un escabeau et quelques autres objets pour rentrer chez moi. Je rencontre un monsieur barbu, un peu gros et grand qui me salue et entre chez lui ; c'est le docteur Papus (1) portrait papus gerard encausse(Encausse). Puisque j'habite près de chez lui, je me dis que je devrais le voir pour le questionner sur le Maître et avoir de lui des renseignements de première main.

 


 

(1)Gérard Encausse, dit Papus (13 juillet 1865 à La Coruña - 25 octobre 1916 à Paris) est un occultiste français, cofondateur de l'Ordre Martiniste avec Augustin Chaboseau.

Né d'un père français et d?une mère espagnole, Gérard Anaclet Vincent Encausse passa toute sa jeunesse à Paris, où il fut reçu docteur en médecine. Avant même de terminer ses études, il s'était donné pour tâche de lutter contre le scientisme de l?époque en répandant une doctrine nourrie aux sources de l'ésotérisme occidental. Encausse, qui se fit appeler Papus d'après le nom d'un esprit du Nyctameron d'Apollonius de Tyane, fut un chef de file incontesté. Il se défendait d'être un thaumaturge ou un inspiré et se présentait comme un savant, un expérimentateur. Il doit ses idées à Saint-Yves d'Alveydre, à Wronski et surtout à Eliphas Lévi et à Fabre d'Olivet. Par ailleurs, la pensée de Louis-Claude de Saint-Martin a laissé sur lui une trace profonde à partir de 1889 environ, peu après sa rupture (en 1888) avec la Société Théosophique de Mme Blavatsky. C'est en 1889 aussi qu'il s'affilie à l'Ordre Kabbalistique de la Rose-Croix fondé par Péladan et Guaita cette année-là.

L'Ordre Martiniste, créé par Papus et par Augustin Chaboseau en 1891, doit son nom au souvenir de Saint-Martin et peut-être à celui de Martines de Pasqually. Dans sa revue officielle, L'Initiation, fondée par Papus en 1888, on relevait les noms de Stanislas de Guaita, Péladan, Charles Barlet, Matgioi, Marc Haven, Paul Sédir, Albert de Rochas, Lucien Chamuel. Mais, du moins pendant longtemps, les noms de Martines de Pasqually, Saint-Martin, ou Willermoz y sont beaucoup moins cités que ceux de Fabre d'Olivet et d'Eliphas Lévi. Les premiers martinistes de renom furent Paul Adam, Maurice Barrès, Stanislas de Guaita, Victor-Émile Michelet et Péladan.

D'autre part il se constitua un groupe organisant des cours et des conférences visant à faire découvrir aux chercheurs les valeurs de l'ésotérisme occidental. Il devint bientôt le cercle extérieur de l'Ordre Martiniste, et, après s'être appelé Ecole supérieure Libre des Sciences Hermétiques, prit finalement le nom de Faculté des Sciences Hermétiques. Les cours étaient nombreux (une douzaine par mois environ), et les sujets étudiés allaient de la Kabbale à l'Alchimie et au Tarot, en passant par l'histoire de la philosophie hermétique. Papus, Sédir, V-E Michelet, et A. Chaboseau, entre autres, jouaient les professeurs. La section Alchimie, dirigée par François Jollivet-Castellot, est à l'origine de la Société Alchimique de France.

Ce vaste mouvement hermétique, dont Papus était l'une des âmes agissantes, est sans nul doute inséparable de la littérature symboliste de cette époque, bien qu'il fût lui-même naturellement beaucoup plus orienté vers les mystères de l'occultisme que vers les recherches esthétiques de Mallarmé ou de Villiers de l'Isle-Adam. De leur côté, les symbolistes ne trouvaient guère dans le renouveau ésotérique que des thèmes d'inspiration. Le martinisme, d'ailleurs, n'apparaît à cette époque que comme l'une des nombreuses manifestations de ce renouveau.

Papus eut une production littéraire impressionnante, qui lui valut le surnom de « Balzac » de l'occultisme. D'aucuns lui reprochent cependant d'avoir manqué de rigueur dans ses travaux sur la Qabbale. Par ses talents de vulgarisateur, il contribua à ouvrir les esprits de son temps aux sources vives de la pensée analogique et de l'imagination créatrice, poursuivant en cela le travail qu'Eliphas Lévi avait entrepris (Les Disciples de la science occulte, Paris, 1888; Traité élémentaire d'occultisme, Paris, 1898; Traité méthodique des sciences occultes, Paris, 1891; L'Occultisme contemporain, Paris, 1887, etc.)


 

 

 

 

 

 

 

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