Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : BenBlog
  • : Ce site / blog artistique et ludique a pour vocation de présenter mes productions, et celles d'auteurs invités : livres, poèmes, chansons, nouvelles, expositions, billets d'humeur sur la vie culturelle, politique, sociale et juridique, émissions de radion, compositions musicales électro-acoustiques.
  • Contact

Recherche

Archives

21 juillet 2007 6 21 /07 /juillet /2007 15:41
 Abel GOURION, Rêves transcrits, XIV, 1954-1
Derviches
 
2-3 août 1954, 5h.
 
Petite salle de prières, bien remplie de gens assis. Un ou deux se lèvent à un certain moment. Je vais pour me lever et me rassieds. Ne se lèvent que les seuls récitants.
 
 
22-23 août 1954, vers 4-5h
 
Je rencontre Joseph Mauran, géomètre, Rue Philippe. Il a une serviette de bains. Je la lui emprunte et dans un magasin où se trouve une douche assez rudimentaire, mais chaude, je prends une douche. Je ne suis séparé du magasin que par un tissu assez léger.
 
Des manifestations de foules dans la rue Philippe. Il y avait eu un décès et au moment de la levée du corps, des manifestants collent des étiquettes « antijuifs » sur un ou plusieurs magasins. La police intervient et dégage la rue. Un peu plus tard 4 à 5 inspecteurs de police galonnés vont dans un magasin qu'on leur a indiqué. Il s'occupait de Rhin et Danube, société d'entraide de ceux qui ont combattu dans cette région en 1944/45. Le propriétaire de ce magasin aurait commis des abus. Les inspecteurs entrent et visitent. Sur la Place d'Armes, aspect militaire, des canons, des soldats, etc.
 
 
26-27 août 1954
 
Je me trouve dans une descente et suivi et talonné par un lion. Il pose même sa pate sur mon dos,http://www.wallpaperbase.com/animals-lions.shtml sans me faire de mal. Puis un homme qui veut me frapper en présence de deux autres qui eux ne bougent pas. Je suis à plat sur le dos et je me tourne en tous sens pour parer aux coups que je ne reçois d'ailleurs pas. Je dis : « Mais explique-lui ce qui est arrivé ». Adrienne, réveillée, entend cette phrase.
 
 
1er-2 septembre 1954
 
J'étais à table avec le Général Sarrail (ancien Commandant Armée d'Orient ou des Dardanelles). Le Général est doux et modeste. Nous nous entretenons. A table plusieurs dames et jeunes filles  dont la fille du Général vêtue de blanc. Nous allons la fille du Général et moi faire une promenade. Je lui parle de son père qui plaît par sa simplicité.
 
Je suis sur une petite auto Simca 3 très basse. Pierrette sur une grande Ford Vedette. Elle vient derrière moi, puis me dépasse à droite. Je me serre craignant d'être accroché.
 
 
3-4 septembre 1954, 2-4h
 
Chez Benzimra, dans un de ses entrepôts. En conversation avec 2 ou 3 personnes. Je propose que l'on me donne 5 litres d'huile. On me répond que je dois passer à son bureau. Il y a un empêchement sur le moment. Je vais à ce bureau. Je rencontre une femme à l'entrée, dans un couloir. Sur ma demande, elle me dit que Benzimra est là. Il est là en effet, dans son bureau, en train de revêtir un uniforme militaire. Sans doute doit-il se rendre à son service. Comme on ne trouve que 2 bouteilles vides, on me remet 2 litres d'huile.
 
 
5-6 septembre 1954, 2-3h
 
Dans le bureau de Kalfon Pimienta, Bd Joffre. Je mets de l'ordre. Je nettoie. On enlève des étagères, de vieilles paperasses, de la poussière. Tout est débarrassé, net, tout superflu enlevé. Je vérifie les portes de bois, les volets, les boulons ; je les enlève, j'ouvre, j'aère : la lumière, l'air pénètrent.
 
Il y a une machine, comme une machine à écrire, liée à une seconde machine, pour faire des épreuves, des reproductions, selon un mode ancien, suranné. Un employé tape un texte à reproduire.
 
 
26-27 septembre 1954
 
Un établissement de bains (de mer) et de plaisir. On installe les gens sur des sièges avec de longues tables pupitres. Il y a bien 7 à 10 rangées avec 7 à 10 personnes par rangée. On sert ou on doit servir des repas aux premiers rangs. Les autres, où je me trouve, attendent leur tour. J'étais venu me baigner et non manger. Quand j'ai attendu un long moment, je me lève et sort de la salle, pour chercher l'emplacement des bains. Un gaillard m'arrête et veut me convaincre de ne pas me baigner. Il y a quelque chose à voir de mieux pour moi. Je ne me laisse pas détourner et malgré l'insistance de l'homme, je m'en vais. Je traverse des salles en boiserie. Dans l'une d'elles, on voit des panneaux en verre dépolis. Sur ces panneaux se découpent des danseurs d'une salle contiguë ; ces danseurs paraissent se serrer et s'embrasser. Je continue mon chemin vers la plage. Il faut descendre un chemin assez long, rocailleux, accidenté. Au bout du compte on tombe, non une plage, mais sur un bord de mer assez abrupt. Il n'y a pas de sable. L'eau est assez vite profonde et il faudrait nager. On a très peu pied. Il y a une brume assez dense et on ne voit pas à quelques 10 mètres au-delà du bord. Je ne me baigne pas. Il n'y a d'ailleurs pas de baigneurs, lesquels doivent se trouver en un autre lieu. Je recherche cet endroit. Il y a des bâtiments, mais je ne vois pas de gens. Je remonte de la mer vers le haut, dans les premières constructions. J'avise une ou deux entrées assez dissimulées ou mal exposées. Pendant que je vais et viens, examinant les lieux, arrive un autre gaillard assez louche, genre garde du corps assez douteux. Il me traite assez grossièrement. Je lui demande au bout d'un moment s'il s'adresse bien à moi. Il a la main dans une poche, comme s'il tenait une arme. Il continue à s'adresser à moi et me regarde comme quelqu'un auquel on va régler le compte. Je me tiens sur mes gardes.
 
 
Du 21 au 22 novembre 1954, avant minuit. Clinique Gallard, transcrit par Adrienne.
 
6 sages arabes ou derviches d'une immobilité absolue, les yeux fermés, étaient accroupis

à l'angle d'un couloir de la maison en entrant à gauche et jusqu'au studio : leur corps sont
d'une maigreur complète. Il n'y a plus que la peau et les os et leur poids est réduit au minimum. Il y a placés entre eux 5 ou 6 autres arabes que je connais de la Zaouïa. Ils sont tous dans un état de concentration et de prière.
 
 
28-30 décembre 1954
 
Je réclame fort dans un atelier automobile parce que ma voiture n'a pas été réparée depuis un mois ou plus. Un homme corpulent, un commis voyageur, me propose de m'occuper du devis ou montant de la réparation. Il vérifiera la note. Il est petit et corpulent. Je lui dis : Vous voudriez que je vous parle de Dieu. Alors son regard se rétrécit par ses yeux qui sont presque fermés et me regardent intensément, c'est M. Philippe.


 
Partager cet article
Repost0

commentaires