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  • : BenBlog
  • : Ce site / blog artistique et ludique a pour vocation de présenter mes productions, et celles d'auteurs invités : livres, poèmes, chansons, nouvelles, expositions, billets d'humeur sur la vie culturelle, politique, sociale et juridique, émissions de radion, compositions musicales électro-acoustiques.
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12 janvier 2007 5 12 /01 /janvier /2007 07:10
ATTENTION 

A51

CROISEMENTS
 
-          L'Imparfait
-          Tu es ténue
-          Singuliers Pluriels                                                  
-          A Jeanne-Marie                                                                  
-          On vit
-          Slogan Moi
-          Flottaison de Conscience
-          Quand ta Ligne de Temps
 
 
 
 
 
L'imparfait
 
 
Placer des mots des sons
Des images meurtries
Les rassembler en phrases
Séquences solitaires qui feront le moment
De nous deux filles
Femme lointaine proche fils
Châtré de sa mère
Et l'image des pères cruels
Différents
Douloureux assemblage verbes
Indifférents
Notre vie girouette
Retrouvera du vent
D'avant
 
 
 
Tu es ténue
 
L'autre ligue du temps, celle d'en face,
Attendait.
C'était la plus solide, la limasse

Enterrée.
Elle tuait le moment étouffait
De longtemps.
Produisait des racines des enfants
Des sourires.
Tapie d'éternité lente constante quotidienne.
 
Quant la tienne chavira, brisée,
Drôle,
Dans le désir violent de mes yeux demandeurs,
Apparut faiblement comme mince lueur
Fragilité mouvante
Belle légère et
Muette.
 
Le sec apprivoisé de mots devenus quoi
Ignorait tout de toi :
Et les départs multiples, et les routes les bagnoles et les
Visages changeant échangés contre rien ; et ces parfums de femmes
Volés en confidence, cette folle lassitude ce désarroi lointain ;
 
Cette solitude seule solidaire fragile ; ce quitte rien pour moi
De féminin pluriel ;
 
Cet appétit gourmand dont on craint qu'il se lasse ;
Qui renaît qui vivra.
 
Tout de toi.
 
Viens,
Je te jetterai des fleurs de moments vrais
Des brassées de silence
Des écoutes des sens
Je couvrirai ton corps de mots inachevés
Et te le parlerai de verbes endimanchés
Je te le remplirai de désirs de semaine
De sorte de poèmes
 
 
Coït interrompu ?
A l'impossible tu es ténue.
 
 
 
Singuliers pluriels
 
 
Nos deux lignes de temps                     
Ecoutes les
Renée
 
La mienne cherche le moment
Brisée
Toi tu veux l'éternel
Attends
 
Je ne suis que pluriels
Espères tu le divin ?
 
Singulier féminin.
 
Nous nous sommes délivré deux jeunes et beaux enfants
Faits de chair, sang
 
Nous les avons conçus accouchés vus aimés
Aimer?
Comment l'aimer ton temps
Moi qui suis juif errant

Moi qui veux le divers
De mille ans
 
Gouttes
Bois le fruit de ton temps
Brises
Casses le vers d'avant
 
Je deviendrai l'amant
De singuliers instants.
 
 
 
 
 
A jeanne-Marie
 
 
 
Le Boulevard National,
A Marseille,
Comme c'est loin de la mer
Corset de fer et pont métal.
 
Pourtant la Marie-Jeanne,
Fine pervenche loin de ses terres,
Diaphane,
Devait y rencontrer son chemin de traverse.

 
La jeune fille montée de graines
Dans un instant parfait comme seuls
Les ascenseurs savent les faire
Croisa le destin d'un errant
 
Juif, certes, et vite père
Brun, vrai, et si l'air
De créer deux jumelles dans un Combaluzier.
 
De l'enfant à la mère
L'amante a vite passée ;
Et dans sa belle robe blanche
Elle a vite trépassé
 
Douce lueur, éthérée,
Elle attendait la mort
Comme on arrive au port
Avant même de larguer.
 
Et le père ovulée de deux enfants si gaies
Sont filles nées à jamais
D'une mère étoile filante.
 
Mais le ciel de la nuit montre
Des astres péris qui brillent
D'une lumière vivante.
 
Elle réchauffe nos coeurs
Et notre soif étanche,
Et quant j'écris bonheur
Je songe à une revanche.
 
Mais contre qui ?
Dieu le trompeur ?
 
           
            Crèvent les corps
            Meurent les reins                     
            Il reste rien
            Que notre sort.
 
Et quant je viens voir le docteur,
Je ne pense plus qu'à cette mort.
 
            Vogues la Jeanne
            Maries la Vie.
 
 
                                                                                                         
                                                                                                                     
 
On vit
 
On vit
On drague
On se marrie
 
On lit
On vague
On étudie
 
Et quand ensuque    

                             

Le quotidien
Pour éclater
On fait des gamins    

                
 
On tourne
On souffre
On se révolte
 
On reste
On part                                                  
Et l'on revient
 
Et quant souffle le vent d'aventure
Pour éluder
On appelle rester le destin
 
On mange
On dort
On pisse
Et l'on baise
 
On tourne
On courbe
On gueule
Et l'on tient
 
Et quant l'absurde de la mort scelle
Avec ses rites, ses croix, ses apôtres
Une vraie vie, une vie d'elle
On se dit qu'ON
Est sans doute un autre
 
Slogan moi
 
 
 
Viens à moi
Oh toi
Que j'attends
 
Donnes toi
Oh moi
Que je vends
 
Calcul toi
Gros Moi
De Tatan
 
Couches toi
Beau roi
De mon temps
 
Bois toi
Creuse noix
C'est patent
 
Par tant moi
La loi
Chars à ban                    
 
Que bien toi
Bien à toi
Rataplan.
 
 
 
Flottaisons de conscience
 
  
Douleur
Chaleur de la mère
Soleil sec de l'enfance
Violence.
Départ, parenthèse fondatrice
Vanité que ces lignes
Scandale d'une justice menteuse
Clarté de la force en politique
Beauté des enfants
Attirance des femmes                          
Temps.
Goût de la variété
Valeur de la connaissance
Rêves
Chute et renaissance des dieux
Rêves
Flottaison de conscience, mer
Brouillard, pluie
Malheur
Douce splendeur des mots infinis
Et délivrance de la mort qui scelle.
 
 
 
Quant ta ligne de temps
 
 
 
 

Quant ta ligne de temps apparaîtra,
Brisée,
Dans le désir violent de mes yeux demandeurs,
D'une fragilité comme la douce lueur
Apparaîtra vraiment,
Belle, légère. Et muette.
 
L'étrange apprivoisé de mots devenus quoi
Projette tout de toi :
Et les départs constants et les routes lointaines
Les bagnoles,

les amants
Et les visages changeants, les regards hésitants
Echangés contre rien
Et les parfums de femmes laissées en confidence
Désarmants
Et les mots provocants qui attirent et qui tuent
Les folles lassitudes les désarrois sereins
Les ne me quittes pas de féminin pluriel
Les enfants les enfants
Un appétit gourmand dont on craint qu'il se lasse
Qui renaît qui vivra 
 
Projettes tout de toi
 
Viens,
Je te jetterai des fleurs de moments vrais
Des brassées de silence
Des écoutes de sens
Je couvrirai ton corps de mots inachevés
Je te le parlerai de verbes endimanchés
Et je le remplirai de désirs de semaines     
De sortes de poèmes
 
Viens, quand ta ligne de vent
Chavire, comme irisée
Dans le désir latent de ma béance née        
Quand la fragilité de ta mouvance belle
Hésite, comme irritée
 
Viens,
Je dirais
Vas-t-en.
 
***
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N
Moi qui croyais être à la fête<br /> Et qui vis dans l'absurdité<br /> Le grand amour que j'ai conçu<br /> Pour les humains de la déroute<br /> A terminé sa longue route<br /> Et je demeure un invendu<br />                                                   LEO FERRE
Répondre
P
Nous qui étions à la fête<br /> Le monde est une absurdité<br /> Petite Nour nous l'avions faite<br /> Comme une belle visée<br /> Et si tu restes un invendu<br /> Je pointe aux soldes<br /> Et crie : j'achète ! 
B
Moi qui croyais être à la fête<br /> Et qui vis dans l'absurdité<br /> Le grand amour que j'ai conçu<br /> Pour les humains de la déroute<br /> A terminé sa longue route<br /> Et je demeure un invendu<br />                                                 LEO FERRE
Répondre